Une équipe d'ingénieurs venus de France a procédé à l'installation de cet équipement de haute technologie d'une part et d'autre part à entamer une formation du personnel médical algérien sur le site. C'est le 1er en Afrique du Nord et le second dans notre continent, car l'Afrique du Sud utilise déjà cet équipement de dernière génération. La neurochirurgie existe dans la wilaya de Tipasa depuis novembre 2011. L'E.H.S de Cherchell est un joyau du secteur de la santé. Avec l'apport de ce service hospitalo-universitaire qui avait été accueilli avec soulagement par des centaines de milliers de citoyens de la wilaya de Tipasa (55%) et de l'ensemble des wilayas du pays (45%), selon les statistiques du service neurochirurgie dévoilé par le Professeur Hatem Chakib Deliba. Dans cet élan de progrès inédit au niveau de la partie Ouest de la wilaya, de surcroît déshéritée, l'EHS enregistre la présence de 08 médecins résidents en neurochirurgie, de 05 médecins résidents en réanimation et enfin de 12 médecins hospitalo-universitaires. Les deux professeurs, Deliba (neurochirurgie) et Mme Bouderra (anesthésie-réanimation) s'attèlent à insuffler une nouvelle culture en matière de discipline dans le travail et de relation avec les patients au sein des hôpitaux à Sidi-Ghilès et Cherchell. La pharmacienne Souilamas se multiplie par 04 pour assurer l'approvisionnement en médicament des 02 hôpitaux. Bien entendu, cela n'a pas été du goût de nombreuses personnes habituées à « naviguer » dans les eaux troubles. Inutile de s'attarder sur les performances réalisées en 2014. Néanmoins, selon les statistiques de l'EHS de Cherchell, depuis la mise en service du service neurochirurgie (juillet 2015, ndlr), pas moins de 420 malades avaient été consultés dans le cadre de l'urgence et 102 patients avaient subi avec succès l'intervention chirurgicale. Durant l'année 2014, les statistiques confirment la consultation en urgence de 2335 malades dont 689 avaient été opérés. La création d'un C.H.U au niveau de la wilaya de Tipasa s'impose. Cela devient inévitable, du moment que la formation des médecins résidents est en cours depuis 03 années. Avec l'acquisition des équipements de haute technologie indispensables en matière de radiologie, notamment l'IRM, le scanner, au niveau de l'EPH de Sidi Ghilès, de la présence des services de l'oncologie médical, de la chirurgie maxillo-faciale et hospitalo-universitaires, il ne reste que la décision politique pour ériger un centre hospitalo-universitaire dans la wilaya. Même si les autorités locales de Cherchell sont amorphes en dépit de leurs commérages déroutants, l'extension de l'EHS de Cherchell est incontournable. La daïra de Cherchell et les « élus » de l'APC sont insensibles, inconscients face à l'importance de l'extension de l'EHS. La présence d'un immense hangar mitoyen avec l'EHS qui a été transformé en un dépotoir pour les matériels détériorés hors service, rouillés appartenant à la commune, ne les dérange pas. « Depuis combien de temps êtes-vous à la tête de la daïra de Cherchell », avait demandé le Ministre de la Santé Abdelmalek Boudiaf à l'inamovible autorité de daïra, lors de sa visite sur le site au début de l'année 2015. « Entre les services proposés par l'EPH de Sidi-Ghilès et l'EHS de Cherchell, pratiquement toutes les urgences sont assurées pour les enfants et les adultes, nous déclare le Pr. Bouderra, sauf certaines spécialités où notre pays enregistre actuellement un déficit, telles que la radiologie, la gynéco-obstétrique enchaine-t-elle, mais nous avions confiance pour la complémentarité qui existe entre ces 02 infrastructures qui rendront un immense service aux citoyens », conclut le Professeur en radiologie. Bien que diminué, le service de réanimation médicale continue à fonctionner cahin-caha, en attendant sa mise en service après l'arrivée du personnel médicale promise par la tutelle pour le mois d'octobre 2015. Quant au service des urgences (10 lits) programmé pour l'EHS depuis sa création, les médecins généralistes qui devaient être affectés à ce service se trouvent à l'EPH de Sidi Ghilès. Ils ne peuvent pas rejoindre le service des urgences de l'EHS avant l'affectation du personnel paramédical, qui devait arriver, selon les engagements du DSP au début du mois de septembre 2015. Enfin le point noir qui persiste au sein de cet EHS, c'est incontestablement l'insécurité qui commence à faire ses premiers pas, encouragée faut-il le préciser par le laxisme, en dépit de la présence d'une sûreté urbaine à quelque pas de cet EHS. La protection de cette infrastructure très coûteuse s'impose. C'est le vœu de ses travailleurs. Les séquelles du vandalisme qui avait été enregistré au sein de l'EHS de Cherchell durant le mois de Ramadhan sont toujours visibles. Il faut rappeler que des énergumènes et des inconscients, manipulés, avaient réagi violement pour faire disparaître la neurochirurgie à Cherchell, une ville qui avaient enfanté des éminents médecins dont la notoriété avait dépassé les frontières du pays, depuis Benlarbey Mohamed Seghir jusqu'à Nouar M'hamed, sans citer d'autres noms encore, en l'occurrence Sari ; Nouar Cherif, Souilamas, ect….