Quatre bases de vie et de travail appartenant au groupement chinois CITIC-CRCC, en charge d'un tronçon de l'autoroute Est-Ouest entre Hammam El Biban et Bordj Bou Arréridj, ont été fermées jeudi après-midi par des transitaires pour protester contre le non-paiement des créances qu'ils détiennent auprès de la société chinoise. Rencontrés sur place, ces transitaires, qui sont au nombre d'un centaine, affirment qu'ils n'ont pas été payés depuis près de sept mois. Des réunions auraient eu lieu avec les responsables de l'Agence nationale des autoroutes (ANA) et des promesses fermes ont été faites à ces transitaires qui louent leurs engins et leurs services au groupement chinois, mais aucune promesse n'a été jusqu'à présent concrétisée. « Nous leur avons donné un délai et une date butoir qui courait jusqu'au 20 janvier pour le règlement de nos créances. Comme rien n'a été fait, nous sommes passés à l'action en fermant les quatre bases sises à Hammam El Biban et Yachir », nous a précisé un des transitaires. Selon notre interlocuteur, tous les chantiers pris en charge par les Chinois sont à l'arrêt à un taux qui avoisine les 70%, en attendant l'immobilisation complète à partir d'aujourd'hui. Pour leur part, les responsables du consortium chinois, que nous avons également rencontrés, rejettent la responsabilité sur l'ANA, accusée de n'avoir pas débloqué le moindre centime depuis des mois. « Il n'y a pas que les transitaires qui n'ont pas été payés. Les travailleurs chinois sont également sans salaire depuis sept mois. Certains sont bloqués en Algérie car ils ne disposent pas même d'assez d'argent pour s'acheter un billet de retour. Faute de recevoir de l'argent de l'ANA, nous ne pouvons payer ni nos travailleurs ni nos transitaires », nous a affirmé un responsable. Du côté de l'ANA, que les responsables chinois ont contactée, on attendrait un ordre de la hiérarchie pour débloquer l'argent.