Des centaines d'élèves, accompagnés de leurs parents, ont initié, dimanche matin, une marche qui les a menés de l'école du centre jusqu'à l'APC de Aïn El Hammam dont ils ont occupé l'entrée. Les employés de la mairie, tout comme les usagers, ont été empêchés d'y accéder. Les protestataires entendent par cette action attirer l'attention des pouvoirs publics sur les mauvaises conditions de travail que connaissent les enfants et les enseignants au sein de la maison de jeunes qu'ils occupent « provisoirement », depuis le mois de septembre. Officiellement, on avait informé les parents que des travaux de réhabilitation de l'établissement allaient être engagés pour une durée de trois mois. Or, quatre mois plus tard, ne voyant pas d'ouverture de chantier, les parents demandent, alors, la réintégration de l'ancienne école qui offre de meilleures conditions de travail. Une grève a été décidée. « Nous ne voulons plus protester dans l'anonymat. Après dix jours de grève, personne ne s'est rapproché de nous, pour s'enquérir du devenir de nos enfants. Les leurs sont scolarisés ailleurs », affirme en colère, un vieux retraité, accompagnant son petit fils. Sur une des pancartes brandies par des élèves, on pouvait lire : « M. le maire, on veut notre école ». En face, c'est le mutisme total. Aucun responsable n'a estimé opportun de se déplacer pour rencontrer les enfants. Devant cette indifférence, les protestataires ont décidé d'occuper la rue et plus aucun véhicule ne pouvait traverser la ville. Cette marche, comme première action, a été décidée par l'assemblée générale qui s'est tenue jeudi dernier, en présence de la majorité des parents. Samedi, la veille de cette action, l'APC a avait placardé sur les murs de la ville des affiches expliquant le projet de réhabilitation de l'école de garçons. Une initiative tardive qui n'a pas apaisé les esprits des parents qui assimilent le silence ayant suivi la grève d'une semaine à du mépris.