Après les longues années de terrorisme, la région voit se réaliser certains projets. Après avoir traîné le pas durant la longue décennie caractérisée par une crise sécuritaire sanglante, la commune d'El Kennar Nouchfi, à 20 km à l'est de Jijel, tente d'effacer de sa mémoire les scènes d'horreur qu'elle à vécues en se remettant lentement mais sûrement au travail pour rattraper le retard accumulé dans le processus de développement. Cette dure épreuve a, en effet, eu un impact négatif sur ce processus, plongeant du coup toute la commune dans des difficultés qu'elle tente de surmonter par son dynamisme actuel. Depuis l'année 2002, l'activité de développement semble avoir entamé une certaine relance avec l'inscription et la réalisation de plusieurs projets au profit d'une population qui a elle-même subi l'horreur du terrorisme. À vocation agricole et touristique, la commune d'El Kennar Nouchfi, dont le nombre d'habitants est estimé à 15 600, est cependant confrontée à un certain nombre de contraintes qu'elle essaie de dépasser par la prise en charge des préoccupations des citoyens. Les projets d'assainissement, notamment d'AEP, d'aménagement des routes et de l'amélioration urbaine dont elle a bénéficié ont eu un impact évident sur la vie quotidienne de la population grâce, tient-on à souligner, à la cohésion entre les membres de l'APC. Contrairement à certains élus dont on évoque souvent l'irresponsabilité, ces derniers semblent remplir parfaitement leur mission en s'engageant dans le processus de développement de leur commune. Les fonds débloqués par les pouvoirs publics ont permis de réaliser d'importants projets, dont principalement le lycée qui a ouvert ses portes aux élèves de la région au début de cette année scolaire. Reste cependant à prendre en charge les problèmes du chômage dans cette commune où les opportunités d'emploi se limitent uniquement à des postes saisonniers dans les secteurs de l'agriculture et du tourisme. Les agriculteurs font face d'ailleurs à de grandes difficultés liées aux contraintes dans l'approvisionnement en engrais et à… la concurrence du rendement précoce des produits agricoles des régions du Sud. Victime de ce contexte qui ne leur est pas favorable, de nombreux agriculteurs ont fini par abandonner leur activité pour aller grossir le rang des chômeurs. Dans le secteur du tourisme, le retard est encore énorme en matière d'infrastructures en mesure d'augmenter le nombre de vacanciers et d'améliorer leurs conditions de séjour sur les plages de la région. Les sept centres de vacances dont dispose cette commune ne suffisent pas à rende plus attractifs ses rivages ; l'investissement touristique, public ou privé, reste le seul moyen de promouvoir le tourisme dans cette région.