Commerces et écoles fermés, circulation paralysée... Hier, la localité était coupée du reste de la wilaya. Hier, les habitants de Bensekrane sont revenus à la charge. L'ultimatum d'une semaine accordé aux autorités de wilaya ayant expiré, ils ont à nouveau exprimé leur colère en paralysant leur agglomération. Bensekrane était une ville morte. Rideaux des commerces baissés, routes coupées avec des branchages et des pierres, mines renfrognées. « Cette fois-ci, y'en a marre ! Nous voulons discuter avec le wali et personne d'autre », ont affirmé des citoyens qui avaient refusé tout dialogue avec les membres de la délégation conduite par le secrétaire général et l'inspecteur général de la wilaya. Pourtant, si l'on se fie à des responsables, « les pouvoirs publics ont tenu leurs promesses en dépêchant, 24 heures après la sédition de la semaine dernière, la société chargée du bitumage des routes et d'autres projets étaient en cours de réalisation. Veulent-ils que tout soit concrétisé en une semaine ? D'ailleurs, la délégation envoyée par le wali aujourd'hui est venue avec des projets réels, mais personne parmi les mécontents n'a voulu en prendre connaissance ». Ni le pain ni le lait, encore moins les journaux, n'ont été distribués dans la ville, hier. « Tous se sont mis d'accord pour baisser rideau, mais les manifestants devraient penser aux enfants qui ne sont pas allés à l'école. Pire, ils ne se sont même pas organisés pour laisser quelques boutiques ouvertes », s'insurgent quelques pères de famille qui soupçonnent des manipulations. Vers 16h30, les éléments de la force publique sont arrivés sur les lieux, à leur tête le chef de la sûreté de wilaya qui a réussi, par le dialogue, à dénouer la situation. Pour rappel, les habitants de Bensekrane protestent contre leurs conditions de vie misérable et exigent que leur région bénéficie de budgets de développement plus conséquents.