Les habitants de Bensekrane protestent contre leurs conditions de vie misérable et exigent que leur région bénéficie de budgets de développement plus conséquents. Une semaine après avoir paralysé leur ville, les habitants de Bensekrane sont sortis, dimanche dernier, pour crier leur ras-le bol, encore une fois. Commerces et écoles fermés, la localité était coupée du reste de la wilaya. L'ultimatum d'une semaine accordé aux autorités de wilaya ayant expiré, ils ont à nouveau exprimé leur colère en paralysant leur agglomération. Bensekrane était une ville morte. Rideaux des commerces baissés, routes coupées avec des branchages et des pierres, mines renfrognées. Les manifestants, las d'avoir comme interlocuteurs des « responsables inefficaces », selon leurs déclarations, ont exigé de parler avec le wali en personne. « Nous refusons tout dialogue avec les membres de la délégation conduite par le secrétaire général et l'inspecteur général de la wilaya », affirmaient les manifestants. La sourde oreille Pourtant un élu local a indiqué : « Nous avons tenu nos promesses en dépêchant, 24 heures après la sédition de la semaine dernière, la société chargée du bitumage des routes et nous sommes venus avec des projets qui seront incessamment réalisés ». Mais, trop déçus par la lenteur des pouvoirs publics à régler leurs problèmes, les mécontents ont fait la sourde oreille. Il se trouve des gens qui parlent de manipulations. « Les jeunes sont manipulés par des meneurs qui n'ont rien à voir avec les préoccupations de la population », a accusé le même élu. Et ce n'est qu'en début de soirée que les éléments de la force publique sont arrivés sur les lieux, à leur tête le chef de la sûreté de wilaya qui a réussi, par le dialogue, à dénouer temporairement la situation. Pour rappel, les habitants de Bensekrane protestent contre leurs conditions de vie misérable et exigent que leur région bénéficie de budgets de développement plus conséquents.