Des résidents aux immeubles A et B à la rue Abderrazak Hahad (ex-cité Verdin) à la commune de La Casbah, demandent aux autorités concernées, à savoir, les élus locaux, les services du wali délégué de Bab El Oued et l'OPGI de Bir Mourad Raïs, d'effectuer des expertises sur leurs bâtisses. Et cela, à l'effet de déterminer la nature des travaux à faire pour les réhabiliter, car, endommagées par le séisme du 21 mai 2003 qui a frappé le centre du pays. Travaux que doivent lancer ces mêmes autorités, aux yeux de ces citoyens. Les deux immeubles ont été construits en 1930 et, selon les mêmes interlocuteurs, ils n'ont pas été entretenus depuis vingt ans. D'où leur « dégradation avancée ». Le séisme n'a fait qu'« empirer une situation déjà désolante ». Dans ces deux immeubles, vivent quarante familles. Les patios sont inondés par les eaux de pluie s'égouttant des toits en verre devenus des passoires. Des murs sont lézardés. Les escaliers et les paliers s'effritent au fil des jours. Ils sont soutenus à l'aide de madriers pour ne pas s'écrouler, et prolonger ainsi leur résistance aux vicissitudes du temps et à l'indifférence destructrice humaine. « Nous avons avisé toutes les instances concernées, à savoir le président de l'APC de La Casbah, le wali délégué de Bab El Oued et l'OPGI de Bir Mourad Raïs en vain. Nous leur avons demandé d'effectuer des expertises sur ces bâtisses pour voir quelle est la nature des travaux qu'il faut mener pour les réhabiliter vu leur état de dégradation avancée provoquée par le séisme du 21 mai 2003 qui a touché le centre du pays. En plus, il incombe aux pouvoirs publics de prendre en charge même sur le plan financier la réalisation de ces travaux comme il est de fait concernant les autres bâtisses touchées par cette catastrophe naturelle. Nous ne leur demandons pas de nous octroyer des logements ou des chalets, mais nos droits. Comment se fait-il que des immeubles relevant de la propriété privée ont été réhabilités au niveau de notre commune ? Entre temps, nos deux immeubles ne sont même pas expertisés. Pourtant, le danger qu'ils présentent de par leur état précaire est plus que notoire. Les services de la Protection civile s'y sont présentés deux fois et ont fait leur constat », expliquent des locataires rencontrés sur les lieux. Rencontré à ce sujet, le président de l'APC de La Casbah rappelle que suite au séisme du 21 mai 2003, les éléments du service technique communal ont fait un constat sur l'ensemble du patrimoine immobilier de la municipalité, soit 1717 immeubles. Opération qui « a duré vingt-cinq jours ». Un rapport « a été transmis au CTC Centre en conséquence ». Cela dit, il ne relève pas de « la mission de l'APC de faire des expertises sur des bâtisses ou de faire des travaux de réfection en la circonstance ». Contacté à ce propos, un des responsables du département de la gestion immobilière de l'OPGI de Bir Mourad Raïs reconnaît que La Casbah fait partie du patrimoine immobilier de son office. Pour l'ex-cité Verdin, il indique qu'elle compte 93 logements, dont 59 cédés dans le cadre de la loi 81-01 relative à la cession des biens de l'Etat. Il précise aussi que l'OPGI intervient suite à un constat établi par le CTC et notifié par la direction du logement de la wilaya d'Alger. Dans ce cadre, poursuit le même interlocuteur, l'OPGI de Bir Mourad Raïs « a été chargé d'assure des travaux de réhabilitation au niveau de deux zones. Soit la Zone 4, composée de trois communes, à savoir Mohammadia, Dar El Beïda et Bab Ezzouar, et la Zone 8, qui comprend les communes de Bouzaréah, Beni Messous et la circonscription administrative de Bab El Oued, dont La Casbah ». Aujourd'hui, poursuit-il, « le dossier du séisme est clos. Les résultats de cet immeuble doivent maintenant prendre attache avec les autorités locales comme les services du wali délégué de Bab El Oued, et la direction du logement de la wilaya d'Alger, pour intégrer leurs deux immeubles dans d'éventuels projets de réhabilitation des cités populaires ». Contacté à son tour, le directeur de l'OPGI de Bir Mourad Raïs, indique ne pas avoir reçu « correspondance des habitants des locataires de ces deux immeubles résidents relative à ce problème ». Nous avons tenté en vain de recueillir l'avis des responsables de la circonscription administrative de Bab El Oued.