«Cette coïncidence m'a choqué : 2048, le dernier Arabe, est le titre d'un roman que j'ai annoncé depuis une année, écrit Wassiny Laâredj sur sa page facebook cet été. Alors que je viens d'apprendre que Boualem Sansal est en train de préparer la parution de son roman 2084, la fin du monde. Est-il possible de croire à une telle coïncidence ?» Les deux romans d'anticipation tentent d'imaginer un futur terrifiant empruntant largement à l'univers orwellien. «Le seul qui peut m'accuser de l'avoir plagié est George Orwell (auteur du roman d'anticipation 1984, qui a inspiré les deux auteurs algériens), je suis navré que Wassiny, qui est un écrivain que je respecte beaucoup, en arrive à cette hypothèse», a répondu Boualem Sansal dans le quotidien londonien Al Hayat. Le candidat au prix Goncourt a nié que l'un aurait plagié l'autre ou volé son titre. «On ne peut plagier un livre qui n'a pas encore été publié et je ne crois même que cette affaire devait provoquer une tempête médiatique car nous sommes deux auteurs très connus». Las, Wassiny Laâredj a quand même confié à des proches qu'il attaquerait en justice l'éditeur français de Sansal, Gallimard. «Je doute de cette démarche, commente un éditeur algérois. Il n'a aucune chance que sa plainte soit recevable.» «On aurait aussi bien pu dire que le titre du prochain roman de Wassiny ressemble étrangement au titre du livre de Amin Zaoui sorti en 2012 à Alger, Le dernier Juif de Tamentit», s'amuse un commentateur sur le web.