Le wali de Bouira a pris la décision de résilier le contrat avec l'entreprise réalisatrice lors d'une visite d'inspection effectuée au début de l'année 2015. Pour le moment, les causes de la résiliation du contrat sont méconnues. Selon nos informations, aucune autre entreprise n'a été désignée pour achever le projet et livrer les logements aux bénéficiaires. Après une année d'attente, l'aspiration de dizaines de familles à des logements décents s'amenuise. Nous n'avons pas pu obtenir d'explications auprès de l'OPGI de Bouira, maître de l'ouvrage, en raison de l'absence du directeur. Par ailleurs, sur le même site, un autre projet de 50 logements du type public locatif (LPL) a été lancé pour un délai de réalisation de 16 mois. Cependant, seuls 16 logements sont en cours de réalisation. Le lancement de l'autre partie du projet est tributaire de la disponibilité de l'assiette foncière occupée par les résidants du hameau. Ces derniers attendent toujours la livraison du premier projet des 50 logements sociaux pour procéder à la démolition des vieilles bâtisses. «Nous n'avons pas où aller. Nous vivons dans la désolation depuis des années. Sans gaz de ville ni route praticable ni réseau téléphonique. En hiver, les eaux pluviales s'infiltrent à travers les toits de nos modestes demeures», dit un habitant du quartier. Sur le plan logement rural, la commune de Chorfa est lésée. Selon le maire de cette municipalité, la commune n'a bénéficié d'aucune aide de l'Etat à l'autoconstruction depuis deux ans. Les 100 dernières décisions affectées aux bénéficiaires datent de l'année 2013. Actuellement, le nombre de dossiers déposés s'élève à 609. Cependant, d'autres communes ont bénéficié de quotas importants.