Le conflit entre la direction générale d'ArcelorMittal El Hadjar et le syndicat de l'entreprise vient de connaître un nouvel épisode. Après 9 jours de grève ponctués par l'accord de réhabiliter la cokerie et négocier un plan global d'investissement 2010-2014, comme revendiqué par les grévistes, le secrétaire général du syndicat, Smaïl Kouadria, nous a informé hier avoir reçu une convocation de la justice à l'effet de comparaître le 31 janvier devant le juge de la section sociale du tribunal d'El Hadjar, sur plainte de la direction d'AreclorMittal. La même direction a décidé de procéder à des ponctions sur salaire, à raison de 3j/mois, pour dédommager les 9 jours de grève sans aucune forme de négociation avec le partenaire social, dénonce-t-on encore. Par ailleurs, le syndicat, dans un communiqué de presse, apprend que la direction des ressources humaines a décidé une mise à pied de 7 jours à l'encontre de 2 délégués syndicaux. Pourquoi après la fin du conflit, la direction générale d'ArcelorMittal est passée à l'offensive allant jusqu'à réduire l'activité syndicale des représentants des travailleurs à 10 heures/mois ? ArcelorMittal El Hadjar a-t-elle regretté l'accord signé avec son partenaire le groupe public Sider portant entre autres sur la réhabilitation de la cokerie ? Tant de questions que se posent le syndicat et les 7200 travailleurs au lendemain d'un consensus finalement fragile. Etonné, Smaïl Kouadria affirme qu'à l'annonce de l'accord portant sur la réhabilitation de la cokerie et la mise en œuvre du plan d'investissement global 2010-2014, le syndicat a estimé avoir obtenu gain de cause concernant ses revendications. Ce qui a apparemment déplu à la direction générale qui, en voulant redorer son blason terni, verse dans l'intimidation et la pression pour museler le syndicat, allant jusqu'à poursuivre en justice son secrétaire général pour exercice illégal du droit de grève. Du côté de la direction générale d'ArcelorMittal, c'est le black-out. Nos multiples tentatives auprès de ses représentants pour avoir de plus amples informations sur ces décisions sont restées vaines.