Les élus de l'APC de La Casbah ont « confirmé », hier, le retrait de confiance à leur président, M. Ztéli. Une séance plénière consacrée à l'étude du budget primitif s'est tenue hier après-midi, mais les élus ont refusé de l'inscrire à l'ordre du jour. « Les élus, qui ont inscrit séance tenante le point de la situation de blocage de l'assemblée, ont retiré leur confiance au maire après une première décision prise le 27 décembre 2008. Plusieurs motifs expliquent leur entêtement à l'égard de M. Ztéli, qui ignore les élus et persiste à bloquer l'assemblée », a indiqué M. Kasdi, élu PT, à la fin de la réunion houleuse au siège de l'APC. Le P/APC s'était montré « confiant » avant la réunion d'hier. « Nous avons convoqué tous les élus, même ceux qui s'opposent à notre démarche. Libre à eux d'y assister ou non », a affirmé M. Ztéli dans la matinée. Celui-ci, qui s'est mis à dos 10 élus, dont 4 de sa propre formation politique, assure qu'en cas de désaffection des élus, le dossier du BP sera envoyé à la tutelle, « seule capable de trancher comme elle l'a fait lors des deux derniers exercices ». « Le blocage de l'assemblée a eu des conséquences sur la gestion des affaires de la commune », soutiennent les élus. Le P/APC s'en défend : « Les affaires courantes marchent bien. Les salaires des employés sont payés à temps. Seuls deux projets nécessitent cependant la réunion de l'assemblée : la bibliothèque et la salle de sport. » Les opposants affirment que des « transactions douteuses » ont marqué l'ancien mandat de l'élu FLN : transferts de terrains de l'APC sans respect de la réglementation. Le P/APC nie catégoriquement ces accusations, affirmant que le « transfert des terrains est du seul ressort des autorités de la wilaya ». Tout en affirmant que le blocage de l'APC de La Casbah continue en dépit des démarches réglementaires de la wilaya, M. Ztéli a affirmé que ses anciens collègues du parti ont perdu leur soutien au sein des instances du FLN. « Le FLN a décidé de convoquer une commission de discipline pour décider du sort des élus frondeurs. Pour ceux des autres formations, on a essayé de les faire revenir à la raison en contactant leurs états-majors et leurs proches, mais sans y arriver », assure-t-il.