Ce qui n'était que rumeur vient d'être confirmé de source syndicale. En effet, SCIBS, la cimenterie de Béni Saf, va s'ouvrir à un partenariat avec le groupe Pharaon, un holding saoudien possédant une cimenterie au Pakistan. Selon nos interlocuteurs de l'UGTA, un représentant de la direction générale est venu, la semaine passée, rassurer les salariés au cours d'une assemblée générale sur les questions qui les concernent. Ainsi, il leur a indiqué que le cahier des charges auquel a souscrit le groupe Pharaon garantit et le maintien des effectifs, soit les 614 salariés actuels, et la création de nouveaux emplois, comme la sauvegarde des acquis sociaux et les libertés syndicales. A cet égard, le syndicat vient de conclure à Alger un protocole d'accord avec le CPE pour le maintien des effectifs en poste. Par ailleurs, selon les conditionnalités du CPE, le partenariat se limite à hauteur de 35%, soit un investissement devant permettre à l'usine d'atteindre sa pleine capacité de production, soit 1 million de tonnes de ciment. En 2004, la production de SCIBS a atteint 708 000 tonnes. Le montant de l'apport des Saoudiens n'est pas encore connu puisque l'équivalent des 35% d'ouverture du capital va être arrêté après un audit devant déterminer la valeur de l'usine. Selon le timing des négociations, celles-ci pourraient se conclure vers juin ou juillet prochain. Les accords finalisés seraient alors soumis au conseil d'administration de SCIBS pour signature. Selon nos sources, les futurs partenaires ont jeté leur dévolu sur SCIBS, plutôt que sur une cimenterie proposée au partenariat, à cause de sa position géographique. En effet, tablant sur l'exportation du produit, ils ont pris en considération l'existence d'un port, celui de Béni Saf ayant été minier auparavant, et la proximité de la frontière ouest. Signalons que, après son entrée en production en 1979, l'usine a connu des travaux de rénovation en 2001 pour un montant de 20 millions de DA. Ceux-ci n'ont concerné que ce qu'on appelle le design et non pas l'augmentation de la production.