51% du capital d'IBC, filiale de Cnan-group, a été racheté lundi, par le groupe privé Pharaon. La part de Pharaon est détenue à hauteur de 24,5 % par le Saoudien M. Mouneim Pharaon, 24,5% par le Jordanien Dadjani et 2% par l'Algérien Laradji Mustapha. Le contrat a été signé, d'une part, par le président du conseil d'administration d'IBC, M. Bouabes Kemal, et le DG de Cnan-group M. Ali Bombar et, d'autre part, par M. Pharaon. Cette opération fait suite à la décision prise par le Conseil des Participations de l'Etat (CPE) le 4 mars 2007 d'autoriser l'ouverture du capital de cette filiale d'un montant de 18 millions de dollars. L'opération a été chapeautée par le SGP "Gestramar". Le contrat de cession définit les obligations à charge des deux parties liées à l'organisation et aux missions. Il est prévu notamment le maintien en poste des 360 employés d'IBC, la rénovation des huit navires de cette filiale et enfin le renouvellement de sa flotte à court terme. Dans une déclaration à l'APS, M. Pharaon s'est félicité d'acquérir la majorité de cette entreprise, pour en faire un fleuron dans le secteur du transport maritime. "C'est notre seconde acquisition en Algérie après la cimenterie de Beni Saf, il faut dire qu'il y a vraiment un potentiel à valoriser", a-t-il déclaré. De son côté, le représentant de l'UGTA présent à cette cérémonie, M. Hamichi Abdelaziz, secrétaire de la fédération des transports, s'est dit tranquillisé du fait que le contrat respecte absolument tous les droits des travailleurs. Il a annoncé que "l'UGTA ne voit aucun inconvénient à ce type d'accord étant donné que les droits des travailleurs sont garantis, notamment le maintien des effectifs". Pour rappel, le groupe Pharaon, un holding saoudien possède une cimenterie à Béni Saf ainsi que d'autres dans le monde, principalement dans des pays asiatiques. Le rachat de la cimenterie de Béni Saf par le groupe saoudien a permis à l'usine d'atteindre sa pleine capacité de production, soit 1 million de tonnes de ciment. En 2004, la production de SCIBS a atteint 708 000 tonnes. Le montant de l'apport des Saoudiens n'a pas été publié et l'équivalent des 35% d'ouverture du capital a été arrêté après un audit devant déterminer la valeur de l'usine. Tablant sur l'exportation de ses produits, le groupe pharaon a pris en considération lors de son achat de la cimenterie, l'existence d'un port, celui de Béni Saf et la proximité de la frontière ouest. Le rachat de 51% du capital d'IBC, filiale de Cnan-group, va faciliter l'exportation du ciment de l'usine.