Démonstration mémorable face au Real (4-0) le week-end dernier en Liga, victoire sans appel contre l'AS Rome (6-1) mardi en Ligue des champions : il ne fait pas bon affronter le FC Barcelone en ce moment. Le leader barcelonais (30 pts) a fait le trou en tête du championnat d'Espagne avec quatre longueurs d'avance sur l'Atletico Madrid (26 pts) — qui affronte l'Espanyol Barcelone aujourd'hui — et six sur le Real (24 pts). Pour les Catalans, l'occasion sera belle ce week-end de profiter de cette excellente forme pour enfoncer le clou. «Nous sommes sans aucun doute dans une période faste», a résumé l'entraîneur Luis Enrique. Le prochain adversaire sur la route du Barça s'appelle la Real Sociedad, qui se rend au Camp Nou cet après-midi. Pas de chance pour les Basques : Barcelone aura sans doute envie de se venger d'une défaite (1-0) à Anoeta en janvier dernier qui avait plongé tout le club catalan dans une crise passagère, avant de décrocher un somptueux triplé Liga-Coupe-Ligue des champions au printemps. Et même si le nouvel entraîneur du club de Saint-Sébastien, Eusebio Sacristan, connaît bien le Barça pour avoir entraîné la réserve blaugrana, il sera difficile pour l'équipe basque de résister au trio offensif «MSN» (Messi-Suarez-Neymar), qui reste sur un total de sept buts en deux matchs. «C'est de l'or pour notre équipe», a résumé Luis Enrique. Le Real dos au mur avant Eibar Après une victoire poussive mercredi en C1 face au Shakhtar Donetsk (4-3 après avoir mené 4-0), le Real continue de panser les plaies ouvertes lors du clasico. Certes, ses six points de retard sur le Barça ne sont pas encore insurmontables à ce stade de la saison, d'autant que la «Maison blanche» aura l'occasion de se rapprocher provisoirement de la tête pendant que le club catalan sera mobilisé pour le Mondial des clubs au Japon (10-20 décembre). «Nous ne sommes qu'en novembre. Tous les objectifs restent atteignables», a martelé l'entraîneur madrilène Rafael Benitez, fragilisé par le clasico mais confirmé dans ses fonctions par le président Florentino Pérez. Toutefois, l'écart creusé par Barcelone contraint Madrid à réussir un carton plein dans les prochaines semaines, sous peine de voir la crise s'accentuer. Sur le papier, la visite à Eibar ne devrait être qu'une formalité pour le Real : le budget prévisionnel du modeste club basque, sauvé in extremis de la relégation cet été après la rétrogradation administrative d'Elche, est de 32 millions d'euros en 2015-2016, contre 18 fois plus pour la «Maison blanche» (environ 580 millions d'euros de revenus attendus). Sauf que sur le terrain, Eibar se bat comme un lion. Les hommes de l'entraîneur José-Luis Mendilibar n'ont perdu que deux matchs cette saison, mais c'était face aux deux actuels premiers du classement (3-1 contre Barcelone, 2-0 contre l'Atletico). Et ils occupent une flatteuse 6e place (20 pts), à seulement quatre longueurs du Real qui va devoir se méfier des étonnants Basques.