Alors que 500 dossiers d'implantations d'infrastructures touristiques présentés par des promoteurs attendent d'être avalisés par les pouvoirs publics et que la wilaya est prise de fébrilité pour accueillir l'investissement, voilà qu'une étude d'aménagement touristique du littoral témouchentois, basée sur les critères du développement durable, vient d'être validée par le conseil de wilaya. L'étude en question a pris en compte les erreurs commises par un développement effréné touristique en Espagne de façon à les éviter. A cet égard, les propos contrastés auxquels le débat a donné lieu, ont mis en exergue sa pertinence faisant dire à l'un qu'elle arrive à point nommé «car quand l'investisseur est là, que vaut le pot de terre contre le pot de fer?». A titre d'exemple, tout récemment, le refus de la direction de l'Environnement d'accorder son aval à un permis de construire d'un hôtel à Sassel en raison de son implantation sur un cordon dunaire a mis en émoi la direction du Tourisme. Cette dernière estime que le choix de terrain a été effectué sur la base de l'étude d'aménagement de la zone d'expansion touristique (ZET), que l'appellation de cordon dunaire «d'un bout de sable» est exagérée et que l'avis des services techniques, ceux de la construction, est favorable. De l'autre, on estime que ces derniers n'ont pas qualité, ni la qualification, à se prononcer en matière d'environnement et que si le plan d'occupation du sol découlant de l'étude de la ZET est opposable au tiers, il ne l'est pas à la loi s'il est en infraction avec elle sur un de ses points de détail. De larges perspectives La nécessité de reconsidérer d'urgence en certains de leurs détails les études d'aménagement des ZET s'est imposée comme une nécessité au regard des nouvelles données. En ce sens, il a été retenu une rencontre dans les plus brefs délais pour mettre en conformité les études des ZET avec celle d'aménagement du littoral. A titre indicatif, cette dernière qui a porté un diagnostic sur les 80 km de littoral sur une largeur de bande 3 km, soit 3000 ha, a effectué un zoning pour en situer les points de vulnérabilité. Elle révèle ainsi que 65% des espaces sont compatibles avec l'investissement, 22% le sont modérément et que sur 10% toute projection est compromettante et donc zone non-edificandi. Ces proportions qui laissent apparaitre un appréciable potentiel constructible, ouvrent de larges perspectives pour les ZET qui, elles, couvrent 1800 ha, cela à condition de veiller que les intérêts particuliers ne menacent pas l'intérêt général comme cela a été observé. Cette remarque n'est pas un vain propos sachant que la bande de sable des plages témouchentoises connait, ces dernières décennies, une inquiétante érosion qui s'est accentuée, ces dernières années, réduisant considérablement leur étendue.
