Quinzième après six journées, la Juventus est revenue à la cinquième place neuf matches plus tard. Surtout, les Turinois sont désormais à la même hauteur que l'AS Rome (4e), qui jouera samedi sur la pelouse du Torino. Les trois équipes du podium, Naples, l'Inter Milan et la Fiorentina, joueront samedi et dimanche. Elles ont encore un peu de marge sur la Juventus (quatre, trois et deux points respectivement), mais l'expérience de la Vieille Dame est sans équivalent et peut leur faire peur. L'équipe de Massimiliano Allegri, quadruple championne en titre, est donc bel et bien revenue et peut rêver de se mêler à la course au titre, hypothèse qui aurait semblé folle il y a un peu plus d'un mois. Redevenue ultra-solide derrière, dominante au milieu de terrain en dépit des absences de Pogba (suspendu) et Khedira (blessé), la Juve a aussi construit son succès de vendredi sur la classe de son jeune attaquant argentin Paulo Dybala. L'ancien joueur de Palerme est d'abord à l'origine du premier but sur un centre-tir violent que Gentiletti a expédié dans son propre but (7'). Et, à la demi-heure de jeu, Dybala s'est offert un petit chef-d'œuvre, avec un enchaînement jonglé de la cuisse – volée du gauche pleine de détachement qui a laissé impuissant Marchetti, le gardien de la Lazio (32', 2-0). Après un début de saison où il jouait assez peu, Dybala, considéré à 22 ans comme l'un des plus grands talents du Calcio, est désormais pleinement lancé et intégré à la Juve. A l'issue de cette 15e journée, il en est à sept buts et trois passes décisives en championnat, un superbe bilan pour un joueur confronté à la concurrence de Morata et Mandzukic. La Lazio, elle, est dans un triste état. Dans un stadio Olimpico plus qu'à moitié vide et où n'ont résonné que les sifflets et l'ovation pour Dybala, les Romains n'ont presque rien proposé. Nerveux, auteurs de nombreuses fautes parfois grossières, les joueurs de Stefano Pioli n'ont pris qu'un seul point lors des six dernières journées et risquent de finir cette 15e journée dans la deuxième partie du classement (10e actuellement). Pioli, lui, est désormais clairement menacé.