L'explosion d'une bombe, jeudi dernier, au passage d'un train de marchandises à Lota, entre les deux gares de Sidi Aïch et Timezrit (voir El Watan week-end ), signe le premier acte terroriste qui cible les chemins de fer dans la wilaya de Béjaïa. Depuis l'avènement du terrorisme, le rail n'a pas connu pareilles attaques. Nouvelle stratégie des groupes terroristes ou tentative de diversion ? La menace est, en tout cas, prise au sérieux et cela a été confirmé hier par la découverte d'une deuxième bombe sur le même tronçon, selon des informations recoupées. La bombe aurait été découverte, selon nos sources, sur le même tronçon ferroviaire Lota-Timezrit, soit à un sifflement de train plus loin où a explosé, 48 heures plus tôt, la première bombe. L'intervention prompte des services de sécurité a permis de désamorcer le deuxième engin explosif, selon une source parmi les cheminots dont les propos contredisent ceux d'une autre source qui affirme que la bombe a explosé. Cette découverte a dicté la nécessité de passer au peigne fin toute la ligne ferroviaire d'une centaine de kilomètres, reliant Beni Mansour à la ville de Béjaïa pour vérifier sa sécurité. Une locomotive a fait hier le trajet pour cela et a permis d'ouvrir la voie à un train de marchandises qui est entré en gare de Béjaïa vers la fin de l'après-midi, selon une source auprès de celle-ci. C'est la première arrivée depuis l'explosion de jeudi qui a conduit à une paralysie partielle de la ligne. L'autorail qui a dû terminer son parcours à Sidi Aïch a pris le départ pour Alger à partir de cette gare. Ce n'est qu'aujourd'hui qu'il pourra reprendre son programme ordinaire, à partir de la gare de Béjaïa, nous informe-t-on au niveau de la gare du chef-lieu de wilaya. Les services de sécurité qui leur ont donné le feu vert semblent avoir soupçonné la préparation d'un acte terroriste à voir le mouvement militaire qui a eu lieu dans la région avant l'explosion de jeudi dernier. Selon nos sources, les militaires ont procédé à un ratissage dans cette zone.