Dénonçant la visite officielle du Premier ministre israélien Ariel Sharon en Tunisie, des manifestants ont été victimes de répression policière. Selon les ONG (organisations non gouvernementales), la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) et l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT), de nombreux manifestants ont été sévèrement molestés, dont une journaliste, et blessés. L'avocate Radhia Nasraoui a été grièvement blessée et plusieurs personnes ont été interpellées puis relâchés par la police. Cette « opération coup-de-poing » intervient à l'issue d'une première série de violences et d'arrestations qui se sont déroulées à l'université de Tunis où des étudiants s'étaient également rassemblés pour protester contre l'invitation faite à Ariel Sharon de participer au SMSI (Sommet mondial sur la société de l'information). D'autres manifestations estudiantines et lycéennes survenues à Gafsa, Bizerte et Sfax, qui ont été le théâtre d'affrontements violents entre les forces de police et les manifestants, ont été rapportées par les deux ONG citées préalablement. Aussi, la FIDH et l'OMCT se « déclarent très vivement préoccupées par ces violations répétées des droits de l'homme, notamment de la liberté d'expression, de circulation et de manifestation pacifique et par le recours systématique à la violence par les représentants de l'ordre public en Tunisie... » Synthèse K.S.