Cette structure reste fidèle à une ligne de conduite et à des stratégies forgées par plusieurs décennies de bonnes pratiques en matière d'activités de proximité en faveur des jeunes. Elle se veut plus offensive en affichant sa volonté d'enrichir son registre d'activités en direction des femmes au foyer et des jeunes filles sans qualification particulière. Malgré des moyens jugés encore quelque peu insuffisants au regard des ambitions affichées, Sahki Aïssa, directeur de cette structure d'animation, reconnue comme chef de file des 32 maisons de jeunes de la wilaya de Constantine, se refuse, nous dit ce dernier, de jouer en solo s'évertuant, bien au contraire, à jouer la carte de l'immersion en milieu associatif. Pour ce faire, la maison de jeunes Ahmed Saâdi s'est entourée de plusieurs associations, dont l'association Izdihar, présidée par Karima Mahjoub, dont l'ambition est de proposer un éventail d'activités répondant à un besoin d'évasion et de loisirs mais aussi à un désir d'acquérir des qualifications dans divers domaines, comme la couture, la broderie, la coiffure, l'esthétique et la cuisine, pour ne citer que ces quelques spécialités articulées autour d'un cursus de formation de six mois. Au point de vue ludique, l'association sportive féminine de Constantine (ASFC) compte de nombreuses adhérentes séduites par les activités proposées, particulièrement l'aérobic, une activité dirigée par Rania Benkada, une jeune technicienne des sports, rompue aux différentes facettes de cette activité de plus en plus en vogue dans les milieux féminins. De leur côté, le groupe « 100% culture », conduit par Chérif Bouakar et l'association Numédia, pilotée par Lounis Yaou, s'efforcent avec les moyens du bord de répondre aux attentes des jeunes (et des moins jeunes) en se positionnant dans le 4e art, la musique, notamment le malouf et le chaâbi moderne, les arts plastiques, l'informatique et autres activités audiovisuelles. Même audience relevée au niveau des cours de soutien scolaire, où affluent de plus en plus de potaches en quête d'un accompagnement, particulièrement en anglais et en français. Pour sa part, l'association Sirius, dont la réputation n'est plus à faire, anime un atelier d'astronomie dont la cote ne cesse de grimper, d'après le directeur du complexe Ahmed Saâdi, soucieux, par ailleurs, d'enrichir le patchwork d'activités proposé par son institution. Cerise sur le gâteau, la maison de jeunes Ahmed Saâdi compte dans ses rangs un staff composé de plusieurs psychologues et médecins affectés par la direction de la jeunesse et des sports de Constantine pour prodiguer des prestations répondant aux qualifications des uns et des autres. Dans ce créneau, souligne notre interlocuteur, l'écoute proposée par les psychologues se greffe, à intervalles réguliers, à des groupes de paroles très prisés par les jeunes en souffrance psychologique (les filles en particulier) ou en mal d'une oreille attentive et de conseils en mesure de soulager le poids écrasant de leur malvie et d'un environnement familial souvent oppressant, sinon totalement absent.