Le marché de Hamma Bouziane occupe une superficie de plus de 4 hectares et permet à la mairie de récolter la coquette somme de 30 millions de dinars par an. En plus des recettes fiscales, mais surtout des rentrées financières provenant de la cimenterie implantée sur son territoire, on serait tentés de croire que l'APC de Hamma est tout à fait à l'abri du besoin. Du côté de la mairie de Hamma, l'on souligne cependant que cet apport financier qui provient du marché constitue certes une bouffée d'oxygène pour la commune mais reste insignifiant, eu égard aux exigences énormes en matière de développement des localités territorialement dépendantes de sa commune. Pour ce qui est du souk de Hamma, sa notoriété il la doit surtout au marché de voitures d'occasion qui ne désemplit pas chaque week-end. Les vendredis et samedis constituent, en effet, les journées les plus longues pour les habitués car le marché accueille, dès les premières heures de la matinée des centaines de voitures toutes marques confondues. Les revendeurs s'empressent d'occuper les meilleures places, ayant pris le soin, la veille, d'effectuer un toilettage complet du véhicule mis à la vente. Pour accéder au marché ceux-ci doivent s'acquitter de 600 DA pour un véhicule touristique et jusqu'à 1000 DA pour un utilitaire, mais notons que l'organisation à l'intérieur de cet espace laisse à désirer. Le stationnement des véhicules se fait dans la désorganisation la plus totale. Au milieu du marché, des gargotes, des vendeurs de pièces d'occasion et même des vendeurs de friperie foisonnent. Signalons toutefois, que la mairie de Hamma a engagé sur le site de menus travaux pour l'aménagement de nouveaux accès et d'aires de stationnement délimitées. Des aménagements qui demeurent insuffisants puisqu'ils n'ont pas été accompagnés de la pose de bitume à l'intérieur, où des nuages de poussière rendent l'atmosphère irrespirable pour les visiteurs des lieux. La gamme proposée va de la petite citadine au 4/4 Pour ce qui est du négoce des véhicules, tous les vendeurs et acheteurs de la région que nous avons rencontrés s'accordent à dire que les prix ont flambé ces derniers mois, que ce soit au marché de Hamma ou bien chez les concessionnaires, en raison notamment de la dépréciation du dinar et des mesures prises par le gouvernement pour la limitation des importations des véhicules. Il n'en demeure pas moins qu'au niveau du souk de Hamma, l'acquéreur a toujours l'embarras du choix. La gamme proposée va de la petite citadine au 4/4. Certains véhicules haut de gamme, comme le Land Rover Evoque, le Range Rover, ou la 4/4 Nissan et Toyota se négocient autour des 5 MDA et trouvent cependant acquéreurs. La classe moyenne a aussi la possibilité d'acheter un véhicule neuf, avec zéro au compteur, selon le jargon utilisé par les revendeurs. Il s'agit de véhicules très demandés tels la Polo Volkswagen, la Seat Ibiza ou la Peugeot 208 dont les délais de livraison chez les concessionnaires varient entre deux et six mois. Les clients pressés peuvent donc les acquérir au marché de Hamma contre une majoration du prix concessionnaire qui peut atteindre les 100 000 DA pour certains véhicules. Les véhicules de moins de trois ans se négocient, quant à eux, entre 1,5 MDA et 3 MDA. La gamme proposée est très large: Peugeot 308, Seat Leon, Renault Scenic, Golf Volkswagen 6 et 7, Clio 4 tiennent le haut du pavé suivies des coréennes, telles les Kia Sportage et Sorento et Hyundai Tucson. Les voitures prisées par les «taxieurs», à l'exemple des Renault Dacia et Symbol et Hyundai Accent sont également très recherchées. Leur prix peut varier selon leur état et kilométrage entre 800 000 DA et 1,2 million de dinars. Pour les véhicules de plus d'une dizaine d'années d'âge, l'espace qui leur est réservé est communément appelé El khorda, c'est-à-dire la ferraille, et est situé à l'écart des véhicules de luxe. On y trouve des voitures à la portée de toutes les bourses. De la Renault Mégane, qui a connu ses années de gloire dans les années 90, cédée selon son état autour des 500 000 DA, à la Hyundai Atos des années 2000 vendue autour des 600 000 DA. On peut néanmoins, à partir de 300 000 DA, repartir avec un véhicule en marche mais sans aucune garantie. La cotation des véhicules n'obéit par ailleurs à aucun critère, mais il semble que les revendeurs se passent le mot pour fixer le prix de chaque gamme de voitures. L'acheteur doit faire en outre attention à l'arnaque, monnaie courante dans ce genre d'activités, notamment pour ce qui concerne l'authenticité des papiers. Pour éviter les mauvaises surprises, la préférence des acheteurs va aux véhicules immatriculés dans la wilaya de Constantine.