Les microentreprises, créées au titre des dispositifs de soutien à l'emploi de jeunes, sont confrontées, dans leur grande majorité, à l'absence de débouchés pour leurs produits. C'est ce qui a été révélé lors des portes ouvertes sur la promotion de l'emploi, organisées avant-hier au palais des arts et de la culture Mohamed Boudiaf. Trois ingénieurs qui ont réussi à monter une microentreprise de fabrication d'emballages de plastique dans le cadre du dispositif de l'agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej), en dépit des difficultés qu'ils ont rencontrées concernant le financement de leur projet, estiment que l'écoulement de leur produit représente un véritable casse-tête. « Les produits que nous proposons sont pourtant utilisés à grande échelle au niveau des structures de santé et des collectivités locales », tiennent-ils à souligner, sans perdre l'espoir de trouver une solution à leur préoccupation, et par là même fructifier l'investissement qu'ils ont réalisé en 2009 et qu'ils comptent développer si d'autres soutiens de la part des pouvoirs publics leur sont accordés. Le problème de commercialisation des produits concerne également les microentreprises versées dans le textile, telle la broderie traditionnelle. C'est dire la nécessité pour les patrons des microentreprises de développer le marketing et d'agir sur la qualité des produits qu'ils fabriquent dans le but de conquérir le marché qui, il faut le dire, connaît une récession à cause de la dégradation du pouvoir d'achat à l'origine du ralentissement de la consommation. Ces portes ouvertes, qui ont vu la participation de divers organismes en rapport direct avec la question de l'emploi, visent la sensibilisation des jeunes chômeurs, en premier lieu, et les diplômés universitaires et ceux des centres de formation et de l'enseignement professionnels en vue de les amener à profiter des dispositifs de soutien à l'emploi pour créer leurs propres activités.