Photo : Riad De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani Les journées portes ouvertes sur l'emploi organisées pendant 2 jours hier et dimanche dernier dans le hall du palais de la Culture, à Annaba, ont enregistré une fréquentation record au vu des centaines de jeunes venus s'informer sur les différents dispositifs en cours dans les services spécialisés en vue de promouvoir l'emploi et ainsi contribuer à baisser le taux de chômage élevé dans la région. Entreprises publiques et privées, ANSEJ, Anem, Angem, agence locale de l'emploi ainsi que des microentreprises créées dans le cadre de ces mêmes dispositifs ont participé à cette manifestation et ont voulu par leur présence au palais de la Culture montrer leur disponibilité à contribuer à cette opération en direction des jeunes chômeurs. Seule fausse note à cette initiative fort louable : l'absence des banques censées apporter leur concours et rassurer les jeunes promoteurs quant à la prise en charge sur le plan financier des projets que ces derniers comptent concrétiser. Sur les raisons de cette défection, certains avancent que les institutions bancaires n'avaient pas été averties à temps, d'autres disent que celles-ci ne sont pas du tout intéressées par ces dispositifs et ne sont pas prêtes à financer les projets présentés, avançant pour preuve le nombre très réduit des dossiers qui ont effectivement bénéficié des crédits. Au stand de l'Anem représenté par M. Boubaker Med Lakhdar, directeur de l'agence de wilaya, on nous dit que cette institution est un instrument pour la promotion et la création de l'emploi et qu'elle est un espace d'explication et d'information pour les jeunes en vue de les faire bénéficier des dispositifs existants. «Cette agence, nous déclare le directeur, a subi une translation en différents services selon une vision économique moderne ; il s'agit de rapprocher offres d'emploi, employeurs et demandeurs d'emploi afin de mieux maîtriser la situation et répondre à tous dans les meilleurs délais.» A la question se rapportant aux DAIP, CID, CFI et aux autres dispositifs et concernant l'emploi par les entreprises privées ou étatiques de jeunes diplômés dans des postes qui sont inférieurs à leur compétence, le responsable nous dit que jusqu'à présent un seul cas a été enregistré. Il s'agit d'un licencié ès lettres arabes employé dans ce cadre dans une école privée et qui s'est retrouvé «pion» ; l'institution en question a été rappelée à l'ordre et la situation a été réglée. Sur un autre plan, le bilan 2009 de l'agence fait ressortir que, sur les 63 763 demandeurs d'emploi inscrits, 23 764 ont bénéficié des différents dispositifs et ont été insérés dans des entreprises économiques. La plupart de ces jeunes travaillent aujourd'hui et ont été maintenus parce qu'ils ont prouvé leurs compétences sur le terrain. Par ailleurs, lors de notre visite au palais de la Culture, le wali de Annaba a déclaré que le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) n'est pas encore bien maîtrisé et que les services de contrôle dépendant de la wilaya ont «débusqué» 500 indus bénéficiaires qui exerçaient déjà dans d'autres secteurs et profitaient de ce dispositif. «Les enquêtes continuent et nous assainirons toutes les listes des bénéficiaires des dispositifs mis en place, il faut que cette aide à l'emploi aille à ceux qui en ont vraiment besoin et nous y veillerons personnellement», avait-il ajouté.