107 lots sur les 208 que compte la zone industrielle ont été attribués à des porteurs de projet. Vingt-quatre projets d'investissement seront réalisés dans la nouvelle zone industrielle de Sidi Khaled, dans la commune de Oued El Berdi, à 10 km au sud de Bouira. Au total, 107 lots sur 208 que compte le site, ont été déjà attribués pour la réalisation des projets retenus, a-t-on appris auprès du directeur de l'industrie et des mines (DIM), Nadjib Achouri, qui a souligné que le taux d'occupation de la nouvelle zone est estimé à 50%. La nouvelle zone en question, d'une capacité de 190 hectares, est une extension de l'ancienne zone existante dans la région (225 hectares). Le foncier industriel dégagé avait été décidé par les pouvoirs publics, en bradant même des terres agricoles, pour faire face à la forte demande exprimée par les investisseurs voulant s'installer dans la région, dès lors que l'ancienne zone est saturée. Parmi les projets potentiels lancés, figure l'usine d'assemblage des véhicules de marque Iveco. Les travaux de terrassement ont été entamés lundi dernier, a-t-on constaté. Cet important projet relevant de l'industrie mécanique a accusé un retard énorme. Le groupe Ival, représentant de la firme italienne, a décidé de l'installation des équipements de production à Ouled Hadadj, dans la wilaya de Boumerdès. La procédure est temporaire, a précisé le chargé de communication au sein du groupe Ival, en soulignant que cette démarche vise surtout à respecter les engagements définis dans les cahiers des charges et avec leurs partenaires. «Il a été décidé comme première étape l'installation de cette unité de montage dans la commune d'Ouled Hadadj (wilaya de Boumerdès) avant la fin de cette année et entamer par la suite le montage du modèle Iveco New Daily dès le début de 2017», a-t-on précisé dans le communiqué du groupe Ival. Par ailleurs, d'autres projets, et pas des moindres, seront également réalisés à Oued El Berdi. Il s'agit, entre autres, des investissements relevant surtout de l'industrie pharmaceutique, d'un complexe frigorifique agroalimentaire et d'un projet relatif à la production de tuyauterie, dégagé dans le cadre d'un partenariat algéro-allemand. Cependant, la situation reste inchangée au niveau de l'ancienne zone industrielle de Sidi Khaled. Les données formulées par la DIM illustrent parfaitement cet immobilisme. Sur les 85 projets inscrits, 24 sont entrés en activité, 28 en cours de réalisation, 14 en cours de lancement, 9 à l'arrêt et 10 en cours d'annulation. Le retard accusé dans la viabilisation de la zone a dissuadé plusieurs détenteurs de projets. Les pouvoirs publics ont menacé de passer à l'action, en procédant à la récupération du foncier industriel attribué. S'agissant du projet de viabilisation des deux zones en question, M. Achouri a annoncé qu'un appel d'offres national sera lancé prochainement par l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) en vue de dégager une entreprise pour entamer les chantiers. Il faut rappeler que le projet concernant la viabilisation de la nouvelle zone avait été octroyé au groupe ETRHB Haddad, pour un montant atteignant les 400 milliards de centimes, avant que le marché ne soit retiré sur décision du Premier ministre. Ce dernier aurait ordonné à l'Aniref «de lancer un appel d'offres et de respecter les normes et les critères d'octroi des marchés publics», nous a précisé une source requérant l'anonymat.