D'après ses déclarations, elle a purement et simplement été empêchée de prendre place à bord d'un avion d'Air Algérie, qui devait décoller de cet aéroport à 17h15. «Après avoir pris ma place avec le reste des voyageurs, j'ai été approchée par les stewards qui m'ont priée de descendre de l'avion sur ordre du commandant de bord», nous a-t-elle relaté sur un ton de dépit. Selon elle, le motif invoqué par le commandant de bord est qu'il ne peut pas accepter des handicapés à bord de cet appareil de type ATR 72. «Et pourtant, j'ai l'habitude de prendre des vols dans ce type d'appareil et à partir de l'aéroport de Jijel, où il n'y a que ces avions qui assurent la liaison avec Alger», a-t-elle répliqué pour remettre en cause cet argument. Subissant dans sa chair cette humiliation, cette femme, ayant un handicap moteur, qui mène, à Jijel, à Alger et à l'étranger via Handicap international, le combat de sa vie pour la dignité et le droit des handicapés, a fini par descendre de l'avion. «J'ai été contrainte de prendre un taxi pour rallier Alger afin de ne pas rater mon vol, le lendemain, à destination de Rabat, au Maroc, pour participer à un forum associatif maghrébin», a-t-elle encore indiqué. Contactée, une source à Air Algérie de Jijel, qui a déclaré qu'elle a eu vent de cette affaire sur facebook, a indiqué qu'il y a une nouvelle loi qui interdit aux handicapés de voyager dans les avions de type ATR, non sans préciser que le commandant de bord reste maître de ses décisions.