« C'est la saison des vaches maigres », s'entend-t-on dire un peu partout dans la commune de M'cina, à propos de la récolte d'olives, cette année. Et pour cause : l'olivaison cuvée 2009/2010 est à remiser aux oubliettes, en ce sens que la moisson est des plus dérisoires. « Ma production est passée de 10 quintaux, l'année dernière, à seulement deux cette année, soit une baisse de 80 %», nous a confié un sexagénaire. Cette baisse est très mal vécue par certains habitants de la région, car l'oléagineux constitue leur principale source de subsistance. Avec une telle production dérisoire, le désenchantement est décliné sur tous les tons. « La baisse de la récolte a affecté tout le monde. Les plus chanceux ont engrangé une dizaine de sacs tout au plus. Cela ne s'est jamais produit depuis 2002 », se souvient un villageois de Amagaz. Plus flegmatique, un autre exploitant nous dira : « dans la vie, il y a des hauts et des bas. Il en va ainsi de la filière oléicole qui ne fait la richesse de personne. Etant étroitement dépendante du facteur climatique, il est tout à fait naturel qu'une olivaison copieuse alterne avec une autre moins bonne ». Des oléiculteurs de cette région à vocation agropastorale ont, d'autre part, relevé une amélioration du rendement par rapport à la campagne précédente et ce dans une proportion allant de 3 à 5 litres. Ce petit gain en productivité a été toutefois annihilé par les ravages d'un parasite qui a provoqué une chute précoce des baies et, partant, une baisse considérable du volume des récoltes.