Le FC Barcelone, leader du championnat d'Espagne, peut égaler son record d'invincibilité demain à Levante pour la 23e journée et maintenir à distance l'Atletico et le Real Madrid qui espère recommencer à gagner à l'extérieur, demain à Grenade. Luis Enrique aussi fort que Guardiola ? Depuis quatre mois, le Barça n'a pas mordu la poussière : l'équipe de l'entraîneur Luis Enrique est invaincue depuis 27 matchs, toutes compétitions confondues, cette saison et n'est plus qu'à 90 minutes de la meilleure série de l'histoire du club (28 matchs), établie sous l'ère Pep Guardiola en 2010-2011. Les comparaisons sont récurrentes entre les deux techniciens, victorieux du triplé Liga-Coupe-Ligue des champions dès leur première saison sur le banc catalan (respectivement en 2015 et 2009). Sur la pelouse de la lanterne rouge Levante demain, Luis Enrique a l'occasion d'égaler le record de Guardiola, dont il a salué cette semaine la nomination l'été prochain à la tête de Manchester City. «Je suis enchanté, que ce soit comme amoureux du football ou comme ami de Pep», a dit l'Asturien. Son Barça, en tête de la Liga avec un match de moins (1er, 51 pts), semble en tout cas inarrêtable. Mercredi, le club catalan a atomisé Valence 7-0 en demi-finale aller de la Coupe du roi. Et le trio offensif «MSN» (Messi-Suarez-Neymar) n'en finit plus de marquer, en particulier Luis Suarez, auteur de 35 buts en 33 matchs toutes compétitions confondues cette saison. L'Uruguayen est d'ailleurs le meilleur buteur de Liga à égalité avec Cristiano Ronaldo (19 buts). Mais malgré l'euphorie, Luis Enrique refuse de s'emballer. «Nous avons un objectif très important : continuer à décrocher des titres. Si c'est en jouant un beau football, encore mieux», a résumé le technicien mercredi soir. A domicile, tout va bien pour le Real Madrid de l'entraîneur français Zinédine Zidane. Le Real veut mieux voyager Depuis sa nomination le 4 janvier, son équipe a largement remporté ses trois matchs de Liga au stade Santiago Bernabeu : 5-0 contre La Corogne, 5-1 devant Gijon et 6-0 face à l'Espanyol Barcelone. Mais à l'extérieur, sa seule sortie s'est traduite par un faux pas, un match nul (1-1) sur la pelouse du Betis Séville. Cela va contraindre les Madrilènes (3es, 47 pts) à cravacher pour rester dans la course au titre face au Barça et à l'Atletico Madrid (2e, 48 pts), lequel semble très affaibli par les absences avant de recevoir Eibar aujourd'hui (15h GMT). Dans ce contexte, la Liga est un objectif «compliqué mais pas impossible» à atteindre pour le Real, a jugé Zidane. Demain soir à Grenade (19e), l'équipe merengue va néanmoins devoir mettre un terme à sa mauvaise spirale à l'extérieur, débutée sous Rafael Benitez : seulement une victoire sur les cinq derniers déplacements du Real en Liga (2 nuls, 2 défaites). Pour cela, Zidane pourra compter sur la confiance au beau fixe de l'attaquant français Karim Benzema, auteur de 22 buts en 21 matchs avec le Real, toutes compétitions confondues, cette saison, et sur l'appétit retrouvé de Cristiano Ronaldo, triple buteur contre l'Espanyol.
Neville en danger à Valence Deux mois seulement après son arrivée, Gary Neville semble déjà menacé sur le banc de Valence. Sous sa direction, l'équipe a été éliminée de la Ligue des champions et très probablement de la Coupe du roi, subissant une humiliation historique face au Barça. Et après huit matchs de championnat d'Espagne, Neville n'a toujours pas connu la victoire en Liga (12e, 25 pts). Autant dire que le temps presse pour le technicien anglais qui va devoir inverser la tendance sur la pelouse du Betis Séville demain, sous peine d'attiser la colère du public valencien.