Au cours de cette rencontre, animée par le Pr Boudiaf, chef de service au niveau de cet EHS, le Dr Bouda, directeur de la santé et de la population (DSP) et la directrice de l'EHS, Mme Ifrène, les chirurgiens spécialistes en cardiologie, ont présenté des communications sur la chirurgie cardiaque. Entre autres problèmes de santé soulevés, les pathologies congénitales dues à des mariages consanguins. A ce sujet, le Pr Boudiaf dira que c'est un phénomène de santé publique, de surcroît moins médiatisé. Avec l'apport des connaissances de jeunes médecins spécialistes, dont certains viennent d'achever leur formation à l'étranger (USA notamment), l'EHS de Draâ Ben Khedda, devra connaître des avancées dans la prise en charge des maladies cardiovasculaires. Le Pr Boudiaf, qui s'est installé avec son équipe au sein de cet EHS il y a environ neuf mois, indique avoir «rencontré quelques problèmes de fonctionnement avant d'en venir à bout et de démarrer réellement il y a deux mois, réussissant ainsi, pour cette petite période, à réaliser près de 200 procédures interventionnelles et opérer quelque 50 malades», a-t-il indiqué. Il précise que «l'objectif pour l'année en cours est de pouvoir atteindre 1200 procédures interventionnelles et opérer 600 à 800 malades». Les organisateurs de la rencontre ont annoncé, à cette occasion, le lancement d'un centre antidouleur thoracique, avec un numéro vert à contacter par tout malade pour être pris en charge immédiatement avant l'orientation de celui-ci, suivant la nature de l'affection diagnostiquée, vers le service ou la structure hospitalière appropriés. «Le centre sera opérationnel dès qu'on aura terminé la formation de médecins, généralistes ou autres praticiens, suivant le nombre que dégagerait le directeur du CHU», précise le Pr Boudiaf. De son côté, le Dr Bouda estime que «la tenue de ce séminaire vise à la fois à accomplir une ‘‘petite formation'' à nos jeunes médecins dans la spécialité et à informer impérativement nos confrères cardiologues, internistes, réanimateurs, gynécologues, etc., du secteur public ou privé, sur la situation et la place de cet établissement, en matière d'urgence surtout, dans la chaîne de soins au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou». Pour ces médecins spécialistes, l'objectif de cette organisation est de permettre aussi de réduire le recours aux transferts des malades à l'étranger et la prise en charge des urgences cardiologiques. D'après le Pr Boudiaf, les maladies cardiovasculaires tuent en Algérie plus que le cancer et les accidents de la circulation.