Un travail de titan est en train d'être effectué, non sans les nombreuses et épuisantes difficultés bureaucratiques, par une équipe d'archéologues algéro-italienne. Depuis 2003, 25 chercheurs de l'Agence nationale d'archéologie et de protection des sites et monuments historiques et de l'université de Trento (Italie) fouillent la région, secteur par secteur, à la recherche de nouveaux sites. Ils en ont recensé plus de 150. Ils fouillent dans la végétation, répertorient, cartographient, dans le cadre d'un projet de carte archéologique de l'Est algérien. Une mise à jour qui s'impose depuis la publication des travaux de Stephane Gsell, Histoire ancienne de l'Afrique du Nord, qui datent de 1929. Le bilan des travaux toujours en cours ont permis d'observer que « les sites découverts couvrent presque toutes les périodes préhistoriques et historiques : paléolithique, épipaléolithique, protohistorique, punique, romaine, byzantine, médiévale et moderne. La majorité des sites de l'époque romaine et de l'antiquité tardive était déjà fréquentée pendant les périodes préhistoriques, même du paléolithique inférieur. On trouve des fermes, des huileries, des tombes, des forteresses et des comptoirs ». Les travaux doivent se poursuivre encore cette année, si les conditions sont réunies.