Un concentré de coiffeurs, d'esthéticiennes et de stylistes se sont réunis , en l'espace d'un après-midi, pour dévoiler au public leurs dernières techniques de travail. L'hôtel Sheraton d'Alger a abrité, dernièrement, la troisième édition de « Zin Made In Bladi ». Une édition des plus simplistes où une minorité de professionnels ont pris part à ce rendez-vous de la haute coiffure et de l'esthétique. En effet, durant cinq heures, une vingtaine de participants entre coiffeurs et esthéticiennes, se sont prêtés au jeu du « live » pour dévoiler une facette de leur travail. La plupart de ces professionnels(les) du métier ont des salons, spécialisés et de renommée à la fois, au niveau du Grand Alger. Il est à noter que ce show qui a été organisé par Mag Look a pour but de mobiliser les professionnels de la beauté à un sujet collectif qui leur a permis de partager leurs compétences et de découvrir les derniers produits locaux de haute gamme de la firme Lauréate. Les organisateurs ont voulu innover en présentant non pas la tendance conventionnelle automne/hiver, mais celle de hiver/printemps 2010 en matière de coloration et de coupes. Au cours de cette rencontre conviviale où tout le monde semblait se connaître, nul place aux coiffeurs de nationalités orientales, en vogue actuellement. Une place de choix a été accordée aux professionnels nationaux. Mme Selma Bouyacoub ne mâche pas ses mots pour insister sur le fait que la promotion doit être axée sur nos jeunes coiffeurs, bourrés de talents mais qui peinent à se lancer par manque de moyens. Armés de leur attirail de coiffure, les participants ont pris à coeur le challenge qu'ils devaient relever, et ce, devant une assistance nombreuse et curieuse à la fois. La gérante du salon de coiffure et d'esthétique « Rafi coiffure » de Dely Ibrahim, Mme Rafika Hadou , a participé à ce show en présentant des colorations et des coupes fashion. Le maquillage a été confié à son esthéticienne Imène. « Je suis venue ici, explique Rafika Hadou, pour montrer mon travail.Je trouve que les Algériennes sont à la pointe de la mode en matière de coupe et de coloration. » Une coiffeuse, installée à son compte au niveau de Bouzaréah, indique que c'est sa première participation. Et qu'elle est venue donner le meilleur d'elle-même. Elle reste convaincue que chaque coiffeur à son style personnalisé et qu'il n'existe pas de petits ou de grands coiffeurs. Si la plupart des participants ont opté pour des coiffures de ville et de soirées fashion, il n'en demeure pas moins que le maquillage appliqué était excessif. Les modèles ramenés par les coiffeurs ne sont pas limités à l'exercice de la coiffure et du maquillage. Ils ont eu la lourde tâche de défiler dans de belles tenues traditionnelles, signées des grandes maisons de couture ayant pignon sur rue, à l'image de Laâroussa du couturier Lyès, la Maison de l'Algéroise de la couturière Mme Sayeh ou encore le label Lillet El Hana de Karim Keddid. Au délà des shows donnés, une conférence portant sur les problèmes de l'onglerie a été animée par la doctoresse esthéticienne Mme Assia Bensegueni. Selon la conférencière, actuellement plusieurs bavures sont enregistrées au niveau de certains salons de coiffure, en matière de la pose d'ongles artificiels. Afin d'éviter une quelconque infection, l'hygiène doit être de mise. Les spécialistes de l'onglerie se doivent d'acquérir les notions de microbiologie et d'appliquer les règles, les mesures d'hygiène et de sécurité professionnelle. De même, il est préconisé de se familiariser avec les appareils et équipements utilisés en esthétique et d' identifier leurs fonctions. Si la troisième édition de « Zine Made In Bladi » s'est davantage professionnalisée au niveau de l'organisation, gageons que la quatrième édition ne recensera pas les mêmes participants. La chance doit être donnée à de jeunes anonymes, détenteurs à coup sûr d'un talent certain.