Il s'agit, en fait d'une photo-montage représentant le chef de l'Etat dans un accoutrement de roi, entouré de Abdelmalek Sellal, Amar Ghoul, Amar Saadani et Saïd Bouteflika que Mlle Belarbi avait publié sur sa page facebook en octobre 2015. Le lendemain de cette publication, elle a été convoquée par la police et mise en garde à vue durant 24 heures dans les locaux de la sûreté de la wilaya, puis elle a été présentée devant un juge instructeur du tribunal de première instance de Tlemcen qui l'a mise sous contrôle judiciaire après presque une journée d'audition. A sa sortie du bureau du magistrat, elle nous avait déclaré à chaud : «La justice me poursuit pour diffamation et atteinte aux symboles de l'Etat. C'est tout simplement incroyable. Ce n'est pas cela qui va me détourner de mon noble combat pour les droits humains.» Mlle Belarbi, dont le procès est mis en délibéré pour la semaine prochaine, a été défendue par sept avocats de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LAADH). Commentant cette affaire, Hammoudi Faleh, président du bureau de wilaya de Tlemcen de la LADDH, très en colère, a affirmé : «Mettre une jeune fille en garde à vue, puis la condamner à un contrôle judiciaire, c'est vouloir tuer sa jeunesse, ses idéaux… Nous connaissons ces méthodes qui consistent à nous faire fléchir, mais nous resterons debout !»