« On nous a remis des stands constitués de simples pans de murs exposés aux aléas de la nature et ne pouvant exercer dans de telles conditions, nous avons été contraints de ce fait de procéder à des modifications ». Les 2 marchés parisiens de Haï Ennour ont été désurbanisés. En effet, leur conception initiale a été totalement modifiée. Chacun y est allé de son architecture et de ses matériaux de construction, transformant ainsi les stands en véritables gourbis. « On nous a remis des stands constitués de simples pans de murs exposés aux aléas de la nature », nous ont indiqué certains propriétaires des lieux qui poursuivent : « Ne pouvant exercer dans de telles conditions, nous avons été contraints de ce fait de procéder à des modifications ». Des modifications qui ont ainsi vu naître des activités commerciales inadaptées au concept de ces marchés dits parisiens : alimentation générale, boucherie, vente d'épices, etc., les fruits et légumes servant pour leur part de décor. Il est vrai qu'en ce quartier pourtant populaire, les résidents désertaient les lieux, préférant les marchés de l'USTO ou de Gambetta où, selon eux, les prix sont plus abordables. En guise d'explication à ce phénomène, des commerçants ont imputé cette situation à l'éloignement. « Il nous faut nous rendre jusqu'au marché des halles pour nous approvisionner. Ce qui engendre des frais, notamment de transport que nous devons répercuter sur les prix ». Cet autre commerçant a une autre version des faits : « Les prix que j'applique sont abordables du fait que ce stand m'a été directement attribué, et j'ai fidélisé dès lors une clientèle. Parmi ceux qui pratiquent des prix inabordables, il en est qui ne sont pas les véritables propriétaires, mais des locataires qui répercutent ainsi cette charge sur le prix de vente. » Ainsi va le quotidien dans ces marchés dits « parisiens ».