Au centre de transfusion sanguine (CTS)de l'hôpital de Jijel, le sang est heureusement disponible et à volonté. «S'il vient à manquer, on fait appel aux dons à travers les mosquées ou à la radio», indique le Dr Zigheche, médecin-chef du CTS. Plus de 4000 poches sont annuellement collectées grâce aux bénévoles réguliers ou occasionnels. Une moyenne de 15 poches est quotidiennement transfusées dans les différents services de cet établissement, le plus important de la wilaya. Néanmoins, une demande importante en plaquettes se fait sentir pour les malades soumis à une chimiothérapie depuis l'ouverture d'une unité d'oncologie dans cet hôpital. Pour parer à tout aléa, un stock de sécurité des produits sanguins de différents groupes est constitué. Il faut reconnaître que la situation du don de sang s'est nettement améliorée. Et c'est le cas aussi au point de transfusion sanguine (PTS) de l'EPH Bachir Mentouri d'El Milia. Un établissement de moindre envergure, mais dont le staff est toujours mobilisé. En quelques années, le nombre de poches collectées est passé de 600 à plus de 2000 annuellement. «C'est grâce à l'effort du Dr Boudjada Zoulikha. Derrière chaque poche, il y a son empreinte et son engagement pour les malades», soutiennent ses collègues. Volontaire et disponible, cette femme a su faire de son service un maillon-clé dans tout l'hôpital. «En trois mois, on est à plus de 600 dons», se réjouit-on au PTS. Désormais, l'approvisionnement en sang provient à 80% des dons volontaires, ce qui en dit long sur le travail accompli. Les 20% restants sont assurés par les dons familiaux. L'Agence nationale du don de sang fixe comme objectif d'atteindre les 100% de dons volontaires.