Lors de sa visite, hier, dans la wilaya de Bouira, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a refusé de commenter la dernière sortie du président de la commission des fatwas de l'Association des Oulémas musulmans algériens, qui a décrété, il y a quelques jours, la célébration de Yennayer «haram» et contraire aux préceptes de l'islam. «Non, je n'ai pas de commentaire à faire sur ça», a-t-il rétorqué. En outre, l'invité de Bouira considère que l'institutionnalisation de Yennayer comme fête nationale a «consolidé la cohésion et l'unité nationales, contrairement à l'époque où cette fête était célébrée secrètement». «Nous célébrons Yennayer devant les caméras des télévisions et des médias à travers tout le territoire national. Yennayer est l'une des constantes nationales consacrées par la Constitution.» Continuant dans ses louanges de Yennayer, le ministre a déclaré : «L'Algérie a payé un lourd tribut, que ce soit lors du Printemps berbère, des événements d'Octobre 1988 ou lors de la décennie noire. Tous ces sacrifices ont appris aux Algériens à vivre en cohésion et à faire de leur diversité culturelle une force qui les unit.» Lors de sa visite, le ministre a inauguré le 1er colloque national sur l'apport des oulémas algériens pour la culture amazighe. A la même occasion, le ministre a donné le coup d'envoi du Salon du livre d'expression amazighe au niveau de la bibliothèque centrale de Bouira, ainsi qu'une exposition de produits artisanaux au niveau des ex-Galeries de Bouira.