Le recours à ce procédé a été au centre d'une journée d'étude, organisée, il y a quelques jours, au centre de formation de Kissir, en présence des représentants d'instituts techniques, d'un opérateur privé et de la BADR, qui assure l'accompagnement financier par le biais du crédit bonifié «Ettahadi». Les moyens de financement pour la fabrication et le montage de serres modernes ont été les thèmes de cette rencontre, dont l'objectif est d'améliorer la production maraîchère. Il faut rappeler que le rendement à l'hectare d'une seule serre multi-chapelles est multiplié par cinq, ce qui ouvre de nouvelles perspectives à cette culture, avec la généralisation de l'utilisation de cette technique. Trois serres multi-chapelles sont actuellement exploitées à Jijel et la BADR est en phase de financement de six nouveaux projets. Occupant une superficie de 6000 hectares, dont 900 pour les serres, la culture maraîchère n'exporte plus à l'étranger, après avoir envoyé ses produits en Europe. Le recours à ces serres a pour objectif d'améliorer le rendement dans l'espoir de conquérir les marchés perdus. Au niveau local, non seulement les agriculteurs ne sont plus en mesure d'exporter, mais ils font face à l'arrivée précoce des produits des wilayas du sud-est du pays. «Lorsque nos produits arrivent à la phase de récolte, on les écoule à un prix qui ne nous rapporte pas de bénéfices», se plaignent des agriculteurs à El Kennar. Selon les services agricoles, cette contrainte sera surmontée par le recours à la culture sous serres multi-chapelles. La production maraichère à Jijel est estimée à 1,5 million de tonnes par an.