Le 26 novembre dernier, l'université Frères Mentouri (UFMC) a signé trois conventions de partenariat avec trois institutions, en l'occurrence le Conseil de la concurrence, la Chambre de commerce et industrie Rhumel et la direction du commerce de la wilaya de Constantine, représentées respectivement par Abdelhafid Bougandoura, Djamel Souici et Zidane Boulaârak. L'UFMC n'en est pas à son premier partenariat avec le Conseil de la concurrence. Le 10 mai 2018, elle a signé une convention avec cette institution à l'effet de renforcer sa synergie en matière d'employabilité. «L'UFMC a signé une convention cadre avec le Conseil de la concurrence aux fins de développer des échanges bilatéraux en matière de recherche et de formation dans le domaine du droit de la concurrence», a indiqué alors le rectorat. A rappeler que le Conseil de la concurrence est une autorité administrative autonome, placée auprès du ministère du Commerce. Il est composé de 12 membres nommés parmi les experts et professionnels du domaine et est saisi par toute personne physique ou morale qui s'estime lésée par une pratique restrictive. Il prend des décisions, donne des avis et diligente des enquêtes à propos de toute question relevant du droit de la concurrence. La collaboration qui est scellée entre les deux partenaires par ladite convention, dont la durée est de cinq années, porte sur au moins six axes. Selon le recteur, Abdelhamid Djakhoun, il est question de «l'organisation conjointe de conférences sur des thématiques à intérêt bilatéral, la réalisation d'études par l'UFMC pour le Conseil de la concurrence afin de répondre à ses besoins, et de l'invitation des professeurs de l'UFMC aux conférences, séminaires et journées d'étude organisées par le Conseil de la concurrence sur des thèmes relevant de ses compétences». Les soutenances et déterminations des sujets de mémoires de fin de cycle universitaire, est un volet qui revêt un cachet particulier pour l'université, qui s'investit depuis des années dans une stratégie d'employabilité, pour élargir son éventail de spécialités, sans perdre de vue l'objectif emploi. C'est ainsi qu'il est prévu, via cette même convention, «l'association des spécialistes du Conseil de la concurrence au jury de soutenance de travaux de recherche ayant un lien avec le droit de la concurrence, l'accueil par le Conseil de la concurrence d'enseignants et étudiants de l'UFMC préparant des masters ou des doctorats en droit de la concurrence, et la concertation pour la détermination conjointe des sujets des mémoires de fin de cursus universitaires (masters, doctorats)», est-il encore détaillé. Comment le suivi de cet accord est-il prévu sur le terrain ? Pour le rectorat, une commission de suivi paritaire s'en occupera : «Pour suivre la mise en œuvre des accords et leur accomplissement, il sera institué une commission de suivi paritaire composée d'experts des deux parties.» L'objectif de cette convention est d'associer la communauté universitaire dans sa globalité, à savoir enseignants et étudiants, afin de diffuser la culture de la concurrence, que le conseil veut effective et efficiente. Stages rémunérés Lors de l'entérinement des trois conventions en novembre dernier, les mêmes objectifs ont été réitérés. Les représentants de ces passerelles entre l'université et le marché de l'emploi ont égrené les avantages que ce genre de collaboration peut générer. Un procédé «gagnant-gagnant», qui peut se traduire par des échanges d'expériences, mais aussi par la fourniture de prestations par le monde économique, à l'exemple des stages de formation rémunérés, cette fois-ci en faveur des étudiants en post-graduation, ou des offres d'emploi. Les entreprises sont à même de disposer d'équipements indispensables pour des recherches de fin de cycle. Pour sa part, l'université peut insérer dans ses jurys de soutenance de licence et master des représentants d'entreprises, ou encore effectuer des analyses d'échantillons dans ses laboratoires pour le compte de la direction du commerce dans sa mission contre les pratiques commerciales frauduleuses.Ce type de convention a concerné quatre universités sur le territoire national. Il s'inscrit dans le cadre des nouvelles orientations de la recherche scientifique et du développement sectoriel.