La commémoration du premier anniversaire du décès tragique de notre collègue Nabil Lalmi et de son fils Akram, survenu le 8 février 2009, suite à un grave accident de la route, a été marquée par l'organisation des premières Journées Nabil Lalmi, placées cette année sous le thème « Accident de la route à Sétif, causes et conséquences ». Parrainée par le wali de Sétif, la manifestation a vu la participation de directeurs de l'exécutif, de professeurs et de médecins, de citoyens, de députés et sénateurs, et de journalistes de la radio et de la presse écrite. Prenant la parole, un médecin de la Protection civile de Sétif estime que le « terrorisme routier » constitue un problème de santé publique. Le non-respect du code de la route, le mauvais état des routes ainsi que le vieillissement du parc roulant sont, selon l'orateur, les principales causes de l'hécatombe. Se référant à une étude réalisée par le département de sociologie et des sciences humaines de l'université de Bouzaréah, ce dernier enfonce carrément le clou : « 70% des Algériens ne respectent pas le code de la route. Mieux encore, 68% des Algériens ne tiennent pas compte de la signalisation routière, voire la transgressent violemment en l'absence d'un agent de l'ordre. » Le représentant de la sûreté de wilaya abonde dans le même sens : « L'inconscience de nombreux conducteurs ne donnant aucune importance à la ceinture de sécurité ou au casque est à l'origine de graves accidents. L'incivisme de certains usagers de la route, qui arrachent les plaques de signalisation, est l'autre cause du problème qui prend les allures d'un grave phénomène. » Chiffres à l'appui, le représentant de la gendarmerie dresse un tableau du terrorisme routier. Pour atténuer un tant soit peu l'ardeur des chauffards qui n'hésitent pas à mettre en péril leur vie et celle des autres, « la gendarmerie a enregistré 18 748 infractions et délits au code de la route, a procédé au retrait de 12 500 permis de conduire », souligne l'officier du groupement de gendarmerie de Sétif, qui a, à l'instar des autres intervenants, tenu en haleine l'assistance qui a apprécié l'idée de créer un prix Nabil Lalmi consacrant le meilleur écrit ou reportage radio ou télévisuel se rapportant aux accidents de la route. Le directeur d'El Watan, Omar Belhouchet, qui a rehaussé par sa présence la rencontre qui s'est distinguée par des conférences et interventions de haut niveau, a non seulement décidé de chapeauter l'opération, mais de tout entreprendre pour consacrer un large espace aux problèmes de circulation routière, à la charge de journalistes spécialisés en la matière.