La décision de déplacer le marché hebdomadaire de la ville de Boumerdès suscite de multiples interrogations chez les citoyens, qui se demandent comment une pareille décision a été prise sans aucune consultation citoyenne et sans solution de rechange. Il est vrai que le marché, qui se tenait chaque lundi, vient d'être interdit en ce début de l'année 2019. De ce fait, les citoyens de la ville et de ses environs, ainsi que les vendeurs qui y avaient des étals ont été sidérés par l'interdiction. Pour les citoyens de Boumerdès, «cette annulation du marché hebdomadaire est synonyme d'un surcroît de problèmes d'approvisionnement et de dépenses». En effet, c'est connu, les locaux commerciaux et les marchands de fruits et légumes de la ville affichent des prix exorbitants, contrairement aux vendeurs du marché hebdomadaire, où les citoyens arrivaient à trouver des occasions moins onéreuses aussi bien en fruits et légumes qu'en vêtements et autres chaussures, draps et meubles. De plus, le lieu du marché était situé à proximité de la gare routière actuellement en rénovation. Les déplacements y convergeaient aisément. Autre soucis des vendeurs : «On aurait pu nous avertir au moins pour qu'on règle les problèmes des crédits avec notre clientèle et qu'on s'organise pour un éventuel changement d'emplacement.» Mais tel ne semble pas être l'avis des autorités, qui ont opté pour son interdiction en attendant de trouver un site d'accueil. Selon M. Bakour, maire de la ville : «Le marché nous coûtait plus cher qu'il ne nous rapportait. Ce que nous percevions ne couvrait même pas la charge salariale du personnel d'hygiène. Il y a également les atteintes à l'environnement avec des lendemains de marché où les détritus s'amoncelaient. Sans parler de la circulation des véhicules extrêmement difficiles le lundi.»