A la veille du mois sacré, la mercuriale à Constantine est encore une fois bouleversée par la flambée subite des prix des fruits et légumes. Ce qui n'a pas empêché néanmoins que les marchés soient prix d'assaut. Alors que les prix ont été stables durant tout le mois de juin, il a suffi que le Ramadhan approche pour qu'ils prennent leur envolée. Les vendeurs et grossistes continuent de faire ce qu'ils veulent et comme ils le veulent, annonçant à chaque fois l'argument de l'offre et de la demande et ce, malgré les nombreux contrôles des brigades mixtes de la DCP et la multitude de contrevenants qu'elles ont épinglés. Il est à noter que Constantine dispose de 35 marchés de détail, de 10 marchés hebdomadaires et d'un marché de gros. Selon certains responsables, c'est au niveau de cette dernière catégorie que 60% des fruits et légumes sont écoulés hors du circuit formel. Les commerçants soulignent d'ailleurs la rareté de certains produits dans les marchés de gros du Polygone, de Chelghoum Laïd et de Jijel, tout en exprimant leur impuissance face au diktat des grossistes. Une petite virée au niveau des deux grands marchés des fruits et légumes, situés au centre-ville de Constantine, permet aisément de constater une explosion de la mercuriale des plus prévisibles. Au marché des Frères-Bettou (ex-Saint-Jean), comme celui de Boumezou, les aliments de grande consommation sont cédés à des prix élevés. Cette flambée n'a pas dissuadé les citoyens de se ruer sur les marchands de fruits et légumes et les bouchers. Une longue file devant le premier boucher du marché accosté qui affiche pourtant, à l'instar de tous les autres, des prix très élevés. En effet, la viande bovine est entre 1000 et 1200 DA, quant aux escalopes de dinde, elles ont atteint les 470 DA/kg. Le poulet est vendu entre 280 et 300 DA/kg. Les fruits et légumes n'échappent pas à la règle, la salade, qui coûtait il y a une semaine 40 DA, est affichée à 90 DA. Le piment à 70 DA et la tomate, qui coûtait 25 DA, affiche les 80 DA, alors que les poivrons verts sont à 80 DA/kg, soit une augmentation d'au moins 30 DA. Par ailleurs, une hausse dans les prix des produits alimentaires a été également constatée. Cette énième augmentation inexpliquée a touché la majorité des produits essentiels, dont l'huile de table, la tomate concentrée et les pâtes, très prisées d'ailleurs dans la région.