Parmi les 222 étudiants batnéens revenus d'Egypte au lendemain de la crise née après le match Algérie-Egypte, 77 ont été admis à l'université Hadj Lakhdar pour terminer leurs études dans des cours de post-graduation. La décision a été prise au cours de cette semaine par la commission ad hoc, placée à Constantine pour se charger des universités de l'Est. Les recours n'en finissent pas de pleuvoir sur le bureau du recteur de l'université de Batna et le feuilleton n'est pas près de prendre fin, compte tenu des supputations de favoritisme et de passe-droit, qui planent sur cette opération. L'irrégularité de la chose a permis à des indus-magistrants de profiter de la situation pour se retrouver inscrits dans des universités algériennes comme post-graduants alors qu'ils suivaient de simples formations au sein d'organisations non universitaires au Caire. L'ensemble de ces étudiants est inscrit dans des filières de sciences humaines (droit, économie, sciences islamiques, etc.), et on ne sait par quelle magie on va leur trouver des postes sachant les mécanismes rigoureux régissant ce palier de l'enseignement supérieur qui débouche directement sur des postes d'emploi à l'université. Au sein de l'université Hadj Lakhdar, le sujet fait des gorges chaudes en tout cas. Des enseignants vacataires que nous avons rencontrés, ont critiqué la décision du ministère de la Recherche et de l'Enseignement supérieur, d'absorber ces groupes rentrés d'Egypte, au moment où des centaines de diplômés en magistère de l'université algérienne sont toujours sans perspectives et peinent à trouver un emploi comme enseignant.