Quelque 241 étudiants revenus d'Egypte, suite aux incidents de novembre dernier, ont été réinscrits en postgraduation par la Conférence régionale des universités du centre du pays comptant 11 universités et instituts, a-t-on appris de sa présidente, Mme Kesri Rafika. “487 dossiers ont été réceptionnés par la Conférence régionale des universités du centre du pays sur les 1 689 déposés à l'échelle nationale”, a indiqué Mme Kesri, dans un point de presse animé lundi au siège de cette Conférence à Boumerdès. “Sur cet effectif d'étudiants réinscrits, 237 l'ont été en magistère, un en doctorat et trois en graduation (licence)”, a précisé cette responsable, également rectrice de l'université de Boumerdès. “La liste des étudiants concernés sera diffusée, à partir de ce lundi, au niveau des universités où ils ont été acceptés, suite à quoi une décision ministérielle viendra entériner la création de ces postes pédagogiques, afin qu'ils puissent bénéficier de tous leurs droits”, a-t-elle encore affirmé. M. Kesri a cependant fait part du rejet de plus de 200 dossiers pour diverses raisons, dont quelques-unes sont relatives au fait que certains demandeurs exercent une profession en Algérie et n'ont pas de documents prouvant qu'ils suivent des études à l'étranger, au moment où d'autres sont de nouveau inscrits. La totalité des dossiers réceptionnés au niveau des trois Conférences régionales de l'est, centre et ouest du pays émanent de personnes suivant des études avec leurs propres moyens financiers, a-t-elle signalé. Elle a ajouté que 94% étaient inscrits au niveau de l'Institut de recherche et d'études arabes du Caire, dans les spécialités de droit et sciences économiques, dispensant des cours à distance et attribuant des diplômes non reconnus par la loi algérienne. Aussi, 17 étudiants suivant des études en Egypte au titre d'une bourse étatique, dont ils ont bénéficié dans le cadre de la coopération algéro-égyptienne, sont revenus au pays et ont été pris en charge, en réponse à leurs voeux, soit par leur réinscription dans d'autres universités arabes ou des universités nationales, a relevé Mme Kesri. Cette responsable a, également, signalé le retour de 97 professeurs algériens qui étaient en Egypte pour réaliser des recherches et thèses en postgraduation, au titre du “programme national exceptionnel” du ministère de tutelle, qui leur attribue des bourses d'études pour une durée de 12 à 18 mois. “Ces professeurs ont le choix entre opter pour un autre pays en vue du parachèvement de leurs recherches, ou revenir à l'exercice de leur profession au niveau des universités algériennes, en attendant la prochaine rentrée de septembre pour se rendre dans le pays de leur choix”, a-t-elle assuré.