L'employabilité pour le temple du savoir est devenue un objectif majeur pour l'insertion des jeunes diplômés. Dans cette optique, plusieurs conventions ont été signées avec des partenaires économiques aux fins d'assurer des placements au sein des entreprises et en contrepartie, confirmer son rôle de pourvoyeur de competences. Dans cette stratégie de prospection, l'université Constantine 1 a amorcé une nouvelle démarche pour sceller un autre chapitre de partenariat. C'est ainsi qu'en date du 24 avril dernier, l'UFMC a lancé les jalons de ce qui deviendra, dans un avenir proche, le «club université-entreprises». Dans une première étape, les responsables de l'université se sont réunis en conclave avec des représentants de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI), des dispositifs d'emploi de jeunes (ANEM et Ansej), des membres de la Confédération algérienne du patronat (CAP), d'entreprises nationales publiques et privées, dont celles activant dans le secteur de la mécanique, du bâtiment et de l'agroalimentaire, en l'occurrence l'Entreprise tracteurs agricoles (Etrag), l'Entreprise moteurs (EMO), l'Union nationale des entreprises bâtiments (UNEB), l'entreprise agricole Sahraoui, production machines outils (PMO) et Safilait. L'université Frères Mentouri refuse depuis quelques années de se confiner dans un statut «école–diplôme». Elle est sortie de son enceinte pour frapper à toutes les portes pour attirer les employeurs. Elle qui comptabilise pour la rentrée 2015-2016 un effectif global de 35 560 étudiants, dont 8157 nouvellement inscrits, selon les chiffres communiqués par le rectorat, ne pourra pas trouver des débouchés pour la totalité d'entre eux, mais essaye au moins de vulgariser la panoplie de spécialités dont elle regorge, dans l'espoir de favoriser les recrutements. A rappeler que pour cette année, les filières enseignées au sein de ses huit facultés ont été renforcées par plusieurs autres. Ainsi, en plus des 105 mastères déjà dispensés, l'on comptera 14 nouvelles, réparties sur 4 filières. Ce rapprochement avec les entreprises est en fait une approche nouvelle que le pourvoyeur des compétences, à savoir l'université, teste pour mieux évaluer les chances de placement des jeunes diplômés. Une étude du marché de l'emploi, dont la démarche se traduit par un rapprochement entre l'UFMC et les acteurs économiques pour un ticket «gagnant-gagnant», formule tant consacrée dans le monde économique, a été élaborée. «La réunion du 24 avril avec les différents partenaires socioéconomiques ambitionne la création d'un consortium de collaboration pour réaliser des projets communs en faveur du développement local et une meilleure insertion professionnelle des jeunes diplômés», sont les déclarations des responsables de l'université Frères Mentouri. Et de préciser : «Afin de favoriser un climat de travail conjoint, un comité de direction, regroupant des représentants de l'université et des entreprises, a été installé pour collecter différentes propositions, tenir des réunions susceptibles d'intéresser les partenaires économiques. Et partant, tracer une feuille de route qui traduit l'esprit d'un programme de travail pérenne qui aboutira à une collaboration effective et à la mise en place des statut et missions qui seront conférés à ce club.» A propos de ces missions, les fondateurs en ont en proposées plusieurs, dont celles relatives «à la vulgarisation des évolutions des métiers et des besoins des différents secteurs tout en rapprochant l'entreprise des étudiants. Aider à la collecte et la diffusion des offres de stages et d'emplois à travers la réalisation de projets de fin d'études sur des sujets portant sur des thèmes qui intéressent l'entreprise, mettre en place la pratique du mentorat pour développer la culture entrepreneuriale, faciliter les mises en relation pour les actions de formation continue et aussi valoriser l'investissement et promouvoir l'innovation et le transfert technologique au profit des entreprises». Toutes ces ambitions passent par l'organisation d'activités et d'actions de type job dating, stage dating, coaching en vue de faciliter l'insertion des étudiants ; cela se concrétise par l'organisation de conférences sur les évolutions des métiers et des technologies à travers la préparation des portes ouvertes sur les entreprises, de concours, tels que le prix de l'innovation et la meilleure idée de création d'entreprise ainsi que la sponsorisation des événements d'étudiants. Somme toute, le club «université-entreprises» est conçu tel «un espace de concertation, d'échange et de réflexion sur le monde de l'entreprise visant plusieurs objectifs : il s'agit de soutenir le développement local et régional en s'appuyant sur le plan d'aménagement de la région 2025, de rendre plus lisible l'offre de formation universitaire auprès des entreprises, de faciliter l'insertion professionnelle des jeunes diplômés, de favoriser le transfert technologique et l'innovation, de s'aligner aux standards internationaux ainsi que de diffuser la culture de l'entreprise à l'université». A rappeler que l'université Frères Mentouri a signé une convention-cadre de partenariat d'une durée de trois ans avec la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF), le 20 avril dernier : «L'objectif de cette convention s'articule sur les modalités de partenariat entre les deux parties afin de conjuguer les potentialités humaines et matérielles dans le domaine de la recherche, de la formation professionnalisante des étudiants à travers des stages pratiques, des encadrements de mémoire de fin d'études, de définition de projets conjoints.» En clair, il est question d'un co-encadrement des projets de fin d'études des étudiants stagiaires au sein de la société, en collaboration avec les enseignants de l'UFMC. «Pour sa part, l'université s'engage à mettre à la disposition de la SNTF les listes des promotions sortantes d'étudiants pour un éventuel recrutement, de soumettre aux différents partenaires de l'UFMC les thèmes de recherche qui intéressent la SNTF, de participer aux différentes manifestations organisées par la société et d'organiser d'éventuelles formations qualifiantes au profit du personnel de la SNTF.»