«Plus précisément au deuxième trimestre de l'année 2017», affirme Sofiane Chaïb Setti, directeur général adjoint d'Algerian qatari steel (AQS), promoteur du projet. Pour cela, il faudra encore que la société italienne, Daniel, qui a décroché le contrat de réalisation de ce complexe, livre, clés en main, comme le stipule les clauses de l'accord, l'ensemble des neuf lots nécessaires à son montage. Les travaux en cours concernent la réalisation de deux aciéries et trois laminoirs, qui sortiront, à leur première phase, 750 000 tonnes d'acier/an, en 2017, avant d'atteindre les deux millions de tonnes/an à leur phase finale. Au-delà de l'année 2019, date de la mise en service définitive de l'usine, il faudra songer à une autre phase de son extension pour doubler cette capacité, prévue pour atteindre les 4 millions tonnes/an. Le principal lot de réalisation de ce complexe est pris en charge par Danieli, spécialisée dans la construction et l'équipement de sites sidérurgiques, dont l'enveloppe représente 35% du montant global de l'investissement, qui est de l'ordre de deux milliards de dollars. Les lots restants, dont les contrats ont été attribués ou en voie de l'être, ont été confiés à des sociétés étrangères sous-traitante de plusieurs nationalités. Celles-ci auront la tâche de réaliser les différentes unités de ce complexe sous la responsabilité de Danieli. Pour la matière première, elle sera entièrement importée en l'absence d'une source d'approvisionnement en minerai de fer en Algérie. «Le fer de Ghar Djbilet n'est pas encore à l'ordre du jour, le gisement d'El Ouanza est en phase d'épuisement, il faudra donc importer cette matière du Brésil, d'Australie ou de Suède», nous confie-t-on. C'est dans cette optique que deux terminaux, l'un au port de Djen Djen, et l'autre sur le site du complexe, seront construits pour la réception et le transport des produits miniers. La ligne de haute tension Teleghma-El Milia de 400 KV, a été retenue pour l'alimentation en énergie électrique du complexe, pour pallier le retard dans les travaux, notamment de génie civil, de la centrale en cours de réalisation sur le même site de Bellara. Il faut rappeler qu'un millier de personnes sont actuellement recrutés sur le chantier de ce complexe, dont l'effectif passera à 2000 à la phase de montage, avant d'atteindre les 3500 personnes, lorsque tous les lots seront lancés. Pour les besoins de réalisation des 1500 pieux sous semelle de 25 à 30 mètres de profondeur et des pieux d'amélioration du sol, des équipes de travail sont mobilisées jour et nuit pour leur achèvement. Le nombre et la taille des pieux rassemblés sont tels qu'ils peuvent s'étaler sur une distance de 300 km. C'est dire l'envergure des travaux à réaliser avant de livrer ce complexe, qui permettra à son entrée en production de réduire la dépendance nationale en acier de l'étranger.