Les entreprises de BTP en proie à de graves problèmes de trésorerie Les entreprises privées de bâtiment et de travaux publics souffrent de graves problèmes de créances impayées ayant dans de nombreux cas entraîné la faillite des plus fragiles d'entre elles. C'est ce que nous a affirmé le président de l'Union nationale des entrepreneurs du bâtiment (UNEB) Salim Gasmi que nous avons interrogé à l'occasion du 19e Salon Batimatec. Les OPGI, la Caisse nationale du logement (CNL) qui n'a pas effectué de paiements depuis plus de trois mois et les receveurs des contributions diverses rattachés aux Assemblées populaires communales seraient principalement à l'origine de cette accumulation de créances qui pose de sérieux problèmes de trésorerie à des centaines de petites et moyennes entreprises de BTP. Le problème est d'autant plus grave que ces entreprises de petite taille ne trouvent pas d'assistance auprès de leurs banques, qui refusent généralement de leur accorder les crédits d'exploitation et les découverts bancaires requis pour faire face aux difficultés de trésoreries générées par ces mauvais payeurs. Incapables de s'approvisionner sur les marchés, qui exigent le paiement cash, ni de recruter des travailleurs auxquels elles ne peuvent verser des salaires réguliers faute de trésorerie, les entreprises privées de bâtiment s'enlisent dans une précarité qui les mènera, si ce n'est déjà fait, tout droit à la faillite. L'environnement délétère dans lequel évoluent les entreprises de BTP essentiellement pour cette raison a rendu l'entrepreneuriat dans le bâtiment et les travaux publics peu attractif. Les plus jeunes auraient même tendance à s'en éloigner malgré les larges possibilités de commandes qu'offre ce secteur, nous apprend le président de l'UNEB qui réclame une solution urgente à ce grave problème qui risque de provoquer la faillite de centaines d'entreprises.
Sarl SFMO MOUSSAOUI : Le fleuron de la fabrication d'outils tranchants se lance dans l'exportation Créée en 1978, la Sarl SFMO Moussaoui a su se frayer, au fil des années, une place de choix dans l'industrie de la machine-outil. Elle est aujourd'hui le leader incontesté de la fabrication de cisailles pour ronds à béton, des machines de coupe et de poinçonnage des aciers, des tronçonneuses électriques et des machines pour menuiseries d'aluminium et PVC. En constante relation avec ses clients, l'entreprise améliore constamment ses produits dans le but d'augmenter leur fiabilité technique et leurs performances productives. Son centre d'usinage, sa ligne de perçage, de fraisage et de sciage automatique directement reliée à son bureau d'études et de contrôle de qualité lui permettent de produire des machines-outils de qualité appréciées pour leur robustesse et leur fiabilité. Ne se contentant pas du marché local qui lui offre pourtant de larges débouchés, la Sarl SFMO Moussaoui vient de se lancer dans l'exportation d'outils coupants, en ciblant tout particulièrement le marché africain où ses machines ont déjà fait apparition à l'occasion des foires internationales de Dakar, Yaoundé et Abidjan. Interrogé au niveau du stand érigé à l'occasion du 19e Salon Batimatec, le manager principal de l'entreprise, Billal Moussaoui, ne désespère pas de placer aussi ses produits sur le continent asiatique, d'où sa présence aux manifestations économiques qui ont récemment eu lieu à Moscou et Dubaï. La Sarl SFMO Moussaoui se prépare à la grande manifestation «Djazaïr Expo» avec l'espoir que les attachés d'ambassades étrangères s'impliquent davantage dans cette exposition qui drainera un nombre important d'acheteurs et de partenaires étrangers potentiels. Notre interlocuteur considère que si la voie est objectivement ouverte à l'exportation de ses machines de qualité indéniable, il souhaite néanmoins l'appui et l'encouragement des pouvoirs publics algériens, ne serait-ce que pour la mise en place d'une chaîne de services à l'exportation aussi rationnelle et efficace que possible. Les exportateurs algériens ont besoin de cet appui car, à défaut, il sera bien compliqué de placer ses produits sur les marchés étrangers où la concurrence fait rage.
La Sarl Delta-Précision en mesure d'assurer la maintenance des grands équipements industriels Créée en 2014 par les frères Djamel et Tayeb Bisker, tous deux sortis de grandes écoles d'ingénieur et précédemment cadres dans des sociétés et institutions nationales algériennes, la Sarl Delta-Précision sera d'une grande utilité pour les industriels algériens qui éprouvaient d'énormes difficultés à dépanner, réparer, rénover et plus largement à assurer convenablement la maintenance de leurs équipements qu'ils confiaient généralement à des étrangers. La conception, l'étude des pièces et équipements industriels, la fabrication des pièces à remplacer ainsi que la maintenance industrielle en général font, en effet, partie des attributions de cette société, sans doute la seule à avoir intelligemment investi ce créneau porteur. Dès les premières années de son entrée en activité, Delta-Précision s'est mise au service des briquetiers, cimentiers et autres industriels dont les installations avaient subi des pannes ou des difficultés de maintenance. En usinant les pièces défectueuses à remplacer sur place dans son atelier de Corso (Boumerdès), Delta-Précision a pu rapidement remettre en marche des briqueteries, des cimenteries et autres usines en panne, ce qui n'est pas rien dans un pays habitué à dépendre des techniciens étrangers. Pour ses activités de fabrication et de maintenance industrielle, Delta-Précision dispose en effet de toute la panoplie des moyens requis (bureau d'études, machines d'usinage, de soudure, de sablage et de peinture ainsi que tous les instruments de contrôle de qualité), ce qui en fait une entreprise très efficace. A l'actif de cette jeune entreprise, on compte déjà de nombreuses réalisations, parmi lesquelles on peut citer la fabrication d'une ligne de recomposition automatisée de paquets pour le cerclage de briques, des convoyeurs automatises d'argile et tuf, des châssis de wagons pour fours de briqueteries, ainsi que l'usinage de pièces mécaniques complexes pour les besoins de diverses installations industrielles.
Groupe industrieldes ciments d'Algérie (GICA) Pour répondre à une demande en ciment que les programmes de construction ont littéralement fait exploser au cours de ces dix dernières années, le Groupe industriel des ciments d'Algérie (GICA) a mis en œuvre un certain nombre d'actions visant à augmenter la production nationale de ciments. C'est ainsi qu'il a lancé l'extension des capacités de production des usines de Chlef et Aïn Kebira qui porteront dès le début de l'année 2017 sa performance productive de 12 millions à 16 millions de tonnes par an, selon la responsable de la communication du Groupe GIGA, Hayet Lazri, que nous avons interrogée à l'occasion du 19e Salon Batimatec. «On envisage d'ores et déjà d'entreprendre la même initiative au profit des cimenteries de Zehana et Beni Saf pour obtenir chaque année 3,5 tonnes supplémentaires de ciments», a-t-elle ajouté. On compte aussi, affirme-t-elle, sur l'entrée en production des nouvelles cimenteries en construction à Béchar et Oum El Bouaghi qui devraient, dès le début de l'année 2019, ajouter encore 3 millions de tonnes supplémentaires à la capacité de production du groupe GIGA, pour atteindre 23 millions de tonnes, soit de quoi satisfaire l'ensemble des besoins en ciment du pays. La chargée de communication nous apprend par ailleurs qu'au terme de l'exercice 2015, le Groupe GIGA qui compte 12 cimenteries en activité a produit près de 12,2 millions de tonnes de ciment, atteignant ainsi un record de production historique. Notre source nous informe également que le Groupe GIGA s'est lancé avec succès dans la production de granulats, avec l'espoir d'atteindre dans les tout prochains mois l'objectif de 7 millions de tonnes par an, ainsi que dans la fabrication de Béton prêt à l'emploi (BPE) dont les installations rayonnant sur l'Est, le Centre et l'Ouest du pays devraient atteindre à terme une capacité annuelle d'environ 3,5 millions de m3 de BPE.
Prodigieuse expansion de l'entreprise Ceralg Créée en 1994 en tant que société chargée de la production et de la mise en œuvre de systèmes constructifs modernes, la SPA Ceralg a enregistré au fil des années une expansion pour le moins prodigieuse. De moins d'une dizaine de travailleurs à ses débuts, elle compte aujourd'hui plus de 200 employés, parmi lesquels de nombreux spécialistes en matériaux de construction et systèmes constructifs à base de polystyrène. Son usine, réalisée en 2006, permet de fabriquer une très large gamme de produits à base de polystyrène expansé, parmi lesquels les hourdis, les panneaux sandwich, les doublages isolants, le béton léger, les éléments de toitures, etc. Elle est, nous apprend son jeune et dynamique PDG Chakib Zani, en mesure de fabriquer pratiquement tous les éléments composant les clos et couverts de logements. A l'actif de ce groupement d'entreprises, il y a également une importante usine de fabrication de portes et fenêtres en PVC d'une capacité de 150 unités/jour. Cette unité industrielle fabrique pratiquement tous les éléments standards (kits) entrant dans la composition des portes et fenêtres en double vitrage destinées aussi bien aux logements neufs qu'à la rénovation du vieux bâti. La société Ceralg qui vient d'être structurée en groupe du nom de «ZIndustrie» est également active dans les domaines de l'importation, du stockage, du transport et de la commercialisation de toute une variété de ciments. Plus de 800 000 tonnes de ciments importées avaient transité en 2015 par les deux grands terminaux de l'entreprise, nous apprend notre interlocuteur, qui compte développer encore davantage ses activités de base afin de mieux répondre à la demande nationale, et pourquoi pas exporter.