Quel bilan faites-vous de la 14e édition du rallye international des Colombes ? Le bilan a été positif à plus d'un titre au vu des objectifs assignés à cet événement. Le rallye Sahari, notre objectif principal, est le retour de ce genre de compétition vers le Grand Sud algérien et, par ricochet, le retour du tourisme. Le message est clair : le grand Sud algérien est tranquille et sécurisé. Sur le plan technique, nous avons assisté comme d'habitude à une bataille sans merci entre les équipages, notamment les chevronnées, auxquelles se sont jointes de nouvelle jeunes louves très combatives. Sur les plans touristique, culinaire et de l'accueil, je pense que nos hôtes ont été à la hauteur avec un accueil de très haut niveau à Ghardaïa et surtout à Timimoun. Le séjour a permis aux participantes de découvrir des lieux touristiques à couper le souffle, des groupes folkloriques très exotiques et un art culinaire hors du commun, et comme toile de fond, un rallye de régularité de haute facture. Quelles leçons avez-vous retenues des précédentes éditions et comment comptez-vous améliorer l'organisation de celles qui vont suivre ? Depuis 14 ans, nous avons essayé d'améliorer tout le temps les règles du rallye en essayant aussi d'optimiser ses conditions générales pour approcher le plus possible les normes internationales, ceci pour les précédentes éditions. Pour l'avenir, je pense que le rallye est arrivé à une maturité qui l'oblige à faire sa mue. La forme actuelle de la compétition est devenue obsolète. Il faut maintenant aller vers une autre forme de compétition et de participation. On a remarqué l'absence de plusieurs autres pays, pourquoi selon vous ? Là aussi, il y a deux lectures à faire. C'est vrai que le nombre de pays a diminué, mais par contre le nombre de participantes étrangères est appréciable et supérieur à l'année passée. C'est aussi vrai que nous n'avons pas été très agressifs sur le plan communication et cela à cause de l'organisation de deux grands événements, à savoir le Sahari et le congrès international de la FIA qui nous ont laissé très peu de temps pour faire un travail d'approche appréciable. Malgré tout, nous avions contacté un maximum de partenaires. Mais il faut savoir qu'une manifestation de cette envergure demande beaucoup de temps. Un dernier mot… Je pense que depuis notre arrivée, nous avons œuvré à tirer les sports mécaniques vers le haut après que nos prédécesseurs ont constitué une base. Nous sommes allés vers d'autres formes d'organisation et d'événements en amendant déjà nos règlements pour atteindre des normes internationales, d'une part, et, d'autre part, par l'organisation d'événements d'envergure comme le Sahari et le congrès FIA. Nous avons planté les jalons d'une nouvelle forme de gestion, qui répond aux standards internationaux. Les nombreuses demandes d'organisation émanant de partenaires étrangers et locaux témoignent de l'engouement pour la destination Algérie. Quelle que soit l'équipe qui nous succédera, elle trouvera matière pour continuer de façon adéquate la promotion d'un sport qui nous est cher. Enfin, nous sommes à un stade avancé pour réaliser le vœu de tous les fans de notre sport, à savoir la réalisation d'un circuit aux normes internationales. Voyez ce magnifique plateau que constituent les courses de côte. Un vrai plaisir pour les yeux et un vrai spectacle et cela grâce aux efforts des pilotes pour améliorer leurs véhicules et se rapprocher des normes reconnues. Toutes ces avancées ne sont pas du seul fait de la fédération, mais aussi des ligues et clubs et des pratiquants qui nous ont tout le temps accompagnés.