Cet été, la wilaya de Tipasa comptera un peu plus de plages propres ! Grâce à la station de traitement et d'épuration des eaux usées de Chenoua (Tipasa) qui a commencé à fonctionner il y a environ un an. Aujourd'hui en mesure de traiter jusqu'à 13 650 m3 d'eaux usées, « son volume de traitement est toutefois encore faible par rapport à ses capacités », précise le chef du service assainissement à la direction de l'hydraulique de la wilaya. En effet, pour le moment, seuls 4760 m3/jour sont traités et 73 t de boue produites quotidiennement. La STEP est aussi appelée à traiter les eaux de Nador et Sidi Amar, ainsi que celles des agglomérations de ces deux communes, en attendant la mise en marche de la station de relevage de Sidi Amar. Objectif : empêcher le déversement 60 000 m3 d'eaux usées dans la mer. La mise en place d'un réseau d'assainissement de 600 km, la construction des ouvrages et de stations protègeront non seulement l'environnement de la bande littorale de la wilaya, mais augmenteront aussi le nombre de plages autorisées à la baignade. Pour les agriculteurs, la station permet un approvisionnement en engrais naturel, grâce au traitement par les boues charriées par les eaux usées d'une part et par l'utilisation des eaux épurées pour l'irrigation de leurs terres d'autre part. Pour lutter contre les mauvaises odeurs, des plantes antipollution et désodorisantes ont été placées à l'intérieur du site. Il s'agit de véritables petites usines dépolluantes qui participent à la consommation des poisons émis par les déchets et les produits chimiques qui se retrouvent dans les bassins de réception des eaux usées. « Nous utilisons de la sauge officinale qui se développe parfaitement dans un environnement nauséabond, le dragonnier de Madagascar et d'autres plantes », précise M. Hachani, opérateur privé de Pres Agr Ev, qui a réalisé les espaces verts dépolluants. En plus des trois stations de Chenoua, Hadjout et Koléa, le département ministériel de Sellal a donné son accord pour la construction de deux autres STEP à Bou Ismaïl et Cherchell.