Cet hommage intervient à l'occasion du 40e anniversaire de la production du fameux film Omar Gatlato, sorti en 1976, qui a révélé un talentueux cinéaste. Un film culte de l'âge d'or du cinéma algérien où les acteurs — Boualem Bennani dans le rôle titre et Aziz Degga dans celui de Moh Smina — crevèrent alors le grand écran. La photographie est de Smaïl Lakhdar-Hamina, la musique de Ahmed Malek, le montage de Moufida Tlatli. Le pitch ? La vie à Alger de Omar, petit employé, Don Juan hâbleur et pourtant timide, entre l'appartement surpeuplé où il vit, son bureau, sa musique préférée, sa passion pour une voix inconnue. Omar, qu'on surnomme «Gatlato» à cause de ses attitudes «radjla» (on dit que la «radjla» le tue, «gatlato er-radjla», d'où «Gatlato») est un jeune banlieusard qui habite une cité du Climat de France, sur les hauteurs de Bab El Oued. Omar travaille au service des fraudes, parfois il effectue des missions de répression contre les trafiquants d'or et de bijoux : le plus souvent il participe au contrôle routinier des bijouteries. Omar Gatlato a une grande passion pour la musique : il possède une minicassette, son passe-temps favori, qui consiste à enregistrer des chansons chaâbies au cours de soirées, ou à se rendre dans les cinémas où passent des films hindous pour en enregistrer les chansons. Un soir, de retour d'une veillée d'un mariage, il est agressé par des voleurs qui lui dérobent sa minicassette… Merzak Allouache est l'auteur de grands films comme Bab El Oued City, Salut cousin, Chouchou ou encore Bab El web.