Cette maladie chronique, qui s'étend dans tous les pays, en particulier ceux en développement, se propage notamment en raison de l'augmentation rapide de l'obésité et de la sédentarité. Une augmentation spectaculaire du nombre de cas de diabète aux Emirats arabes unis vient d'attirer toute l'attention des pouvoirs publics locaux et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Une alerte est ainsi lancée pour que des pays engagent des mesures de prévention face à ce fléau du siècle. Manque d'exercice physique, modification radicale en moins d'un demi-siècle des habitudes alimentaires et excès de calories sont les raisons de cette flambée de la maladie. Aujourd'hui, dans les Emirats, une personne sur 2 est en surpoids ou obèse, et une personne sur 5 sera diabétique en 2030. Plus de 220 millions de personnes dans le monde sont diabétiques et plus de 1 million en meurent. Cette maladie chronique, qui s'étend dans tous les pays, en particulier ceux en développement, se propage notamment en raison de l'augmentation rapide de l'obésité et de la sédentarité, ce qui indique la « présence d'une épidémie mondiale émergente de diabète », a affirmé l'OMS dans son dernier bulletin rendu public à Genève. Selon cette publication, même si des cas de diabète et ses complications pouvaient être prévenus par un régime alimentaire sain, de l'exercice physique régulier, le maintien d'un poids corporel normal et l'arrêt du tabac, ces conseils sont loin d'être largement appliqués. Pour lutter contre cette maladie, une action coordonnée est nécessaire à l'échelle des politiques internationales et nationales, afin de réduire l'exposition aux facteurs de risque connus du diabète et « d'améliorer l'accès aux soins et la qualité de ces derniers », souligne l'organisation. Dans la plupart des pays, le diabète est devenu l'une des principales causes de maladie et de décès prématurés principalement du fait du risque accru de maladie cardiovasculaire, relève le communiqué. Si près de 80% des décès par diabète se produisent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, dans les pays riches, c'est un régime alimentaire déséquilibré, un manque d'activité physique, le surpoids (ou un indice de masse corporelle, IMC, égal ou supérieur à 25 kg/m2) et l'obésité (comme un IMC égal ou supérieur à 30 kg/m2) ou encore le tabagisme qui en sont les principaux facteurs de risque, rappelle l'OMS. Le faible niveau d'exercice physique, associé à l'attirance pour les aliments vite préparés chargés en hydrates de carbone, sel, graisses et sucre raffiné, est une source d'inquiétude croissante pour la santé de la nation. En 2000, l'OMS a déclaré que plus de 50% des hommes et des femmes vivant dans les Emirats arabes unis étaient en surpoids ou obèses. Ce pourcentage est aussi en augmentation dans d'autres pays de la région. En 2008, le Département nutrition et santé de l'Université des Emirats arabes unis a annoncé que près d'un quart des enfants de 8 à 12 ans étaient en surpoids. S'il y a obésité, le diabète suit. En 2000, l'OMS a établi que 13,5% de la population des Emirats étaient diabétiques, ce qui représente le deuxième taux de prévalence dans le monde pour cette maladie ; ce taux devrait monter jusqu'à 19,3% d'ici à 2030. Il va sans dire que les Emirats ne sont pas les seuls à être confrontés à ce type de problème. L'OMS déclare que l'obésité a atteint des chiffres alarmants au plan mondial. En 2005, elle estimait que 1,6 milliard d'adultes étaient en surpoids, dont 400 millions au moins obèses.