Des groupes de renommée mondiale ont annoncé leurs intentions de s'y installer, mais les choses concrètes tardent à venir. Zone morte pour certains, zone de futures activités pour d'autres, la zone industrielle de Bellara, un vaste terrain de 523 ha, qui a pris ce nom à la faveur de la décision des autorités du pays de faire de ce site un endroit appelé à devenir un pôle d'investissement de grande envergure, est toujours un projet qui fait rêver dans la wilaya de Jijel. Tombé quelque peu dans l'oubli durant des années, après la décision de le transformer en zone industrielle intégrée, le site de Bellara reste, malgré tout, toujours d'actualité. Il entretient également l'espoir de toute une population, accrochée au « fantasme » de Bellara comme étant la solution aux problèmes du chômage et de développement dans cette wilaya. Les projets d'investissements annoncés pour cette zone, lesquels ont nourri l'espoir de la grande masse des chômeurs restent, cependant, à concrétiser. Avant la tempête ayant précédé l'épopée de Oum Dourman, l'Egyptien El Ezz industrie a montré son intérêt pour cette zone en proposant d'y réaliser un complexe sidérurgique. Presque simultanément, le géant mondial de l'acier, Arcelor-Metal, a fait montre du même intérêt pour cette zone. Quelque temps après, c'est au tour du groupe italien Beltrame d'annoncer qu'il compte réaliser un projet d'investissement, toujours dans le secteur de la sidérurgie, sur le même site. Tous ces projets sont restés lettre morte, générant chez la population locale un sentiment de frustration. A la direction des mines et de l'industrie, et contrairement aux supputations selon lesquelles Bellara est désormais « une zone morte », on se montre plutôt serein et on assure que les projets d'investissements proposés pour y être réalisés ne sont guère remis en cause. « Le dossier de ces projets n'est pas clos », nous a-t-on dit. Avec force arguments, nos interlocuteurs ont avancé le fait que « les projets d'investissements sur le site de Bellara sont toujours à l'étude au niveau des secteurs concernés de l'Etat ». Refusant de divulguer les noms des investisseurs intéressés par cette zone, arguant du fait qu'il est encore trop tôt de se prononcer sur les noms, nos interlocuteurs ont, cependant, indiqué qu'il s'agit de deux groupes de renommée mondiale qui activent dans le secteur de la sidérurgie. Les mêmes sources ont tenu à préciser que le groupe italien Beltrame, initialement intéressé par un projet d'investissement à Bellara, a retiré son dossier. Un groupe algérien intervenant dans plusieurs secteurs d'activité, selon les mêmes sources, très probablement Rebrab, est également intéressé par un projet sidérurgique sur le même site, toujours selon les mêmes indications.