Jamais, de mémoire de maçon, le ciment n'avait atteint ce prix, nous dit un entrepreneur des travaux du bâtiment, dont les chantiers sont depuis quelques jours à l'arrêt et ses ouvriers au chômage technique. « Avec un prix dépassant les 750 DA le sac, et parfois plus, c'est toute la machine qui grince », nous dit un maçon, père de famille, qui se retrouve du jour au lendemains sur le carreau d'autant plus qu'il travaille pour son compte sans aucune couverture sociale. Le constat est saisissant, tous les chantiers sont au point mort, même au marché noir, du côté de Remada, le ciment se fait de plus en plus rare et le plus souvent vendu sous la table à des prix dépassant l'entendement.