“La rage des prix“ a atteint aussi le ciment, puisque le sac de 50 kg est vendu actuellement entre 550 et 600 DA, alors que le coût de la même quantité ne dépassait pas, il y a à peine un mois, les 350 DA, autrement dit 700 DA le quintal. Décidément, la flambée des prix ne touche pas ces jours-ci les seuls produits alimentaires (fruits, légumes, sardine, viande rouge et viande blanche), qui ont vu leurs tarifs doubler sur le marché en l'espace de quelques semaines seulement, mais aussi d'autres produits utilisés dans divers chantiers de construction tels que le ciment industriel. “La rage des prix” a atteint aussi le ciment puisque le sac de 50 kg est vendu actuellement entre 550 et 600 DA, alors que le coût de la même quantité ne dépassait pas, il y a à peine un mois, les 350 DA, autrement dit 700 DA le quintal. En plus de la cherté affichée, les points de vente de matériaux de construction affichent de temps à autre une disette de ce produit, les lieux de stockage ne sont plus alimentés régulièrement. Nombreux sont les clients qui rebroussent chemin, les bennes à tracteur ou bien à camion vides faute d'indisponibilité du produit. Une situation qui a engendré une baisse remarquable de l'intensité des activités du secteur du bâtiment à travers les différents chantiers éparpillés sur cette région qui sont “en hibernation” depuis plus d'un mois en attendant une probable baisse des prix. “J'ai engagé la construction d'une habitation. Depuis ces augmentations, je me suis retrouvé dans l'obligation d'arrêter les travaux tout en espérant une baisse des prix du ciment industriel dans les jours à venir”, nous a déclaré un particulier de la région de Yakouren. Cette décision est motivée certainement par l'instabilité que connaît le marché des produits de matériaux de construction en cette période, surtout lorsqu'on se souvient des prix des barres de fer (rond à béton tous calibres) pratiqués au début de l'année, lorsque le quintal se vendait à entre 10 000 et 11 000 DA à Tameda, où des dizaines de points de vente proposent ce produit le long de la RN12 aux acheteurs. Personne ne se doutait à l'époque que les tarifs allait baisser remarquablement en l'espace de quelques jours seulement pour “dégringoler” à 3 500 DA le quintal. Dès lors, les gens qui ont acheté le rond à béton en quantités de peur de voir les tarifs de nouveau augmenter ont fait une mauvaise affaire en constatant la baisse des prix, surtout que les barres de fer peuvent être stockées pendant une longue durée sans se détériorer, contrairement au ciment industriel qui perd ses caractéristiques et normes d'utilisation au fil des jours. De leur côté, certains vendeurs de matériaux de construction, pour expliquer cette hausse des prix du ciment industriel, parlent de demande qui dépasse l'offre sur le marché local, mais aussi de spéculateurs qui remplissent leurs poches sur le dos des autres. En attendant la baisse des prix, de nombreux chantiers sont à l'arrêt, au grand dam de la main-d'œuvre locale (maçons, ferrailleurs, coffreurs...) qui se retrouve du jour au lendemain sans travail. H. A.